Essai AUDI A6 3.0 TDi

David Lamboley le 19/10/2009

Malgré l'arrivée de concurrentes affûtées comme la nouvelle Classe E, l'Audi A6 tient son rang, à l'image de cette version diesel haut-de gamme propulsée par le fameux V6 de 240 ch.

Partagez

réagir
Voir la vidéo en HD

Présentation

L'arrivée de la nouvelle Mercedes Classe E ne l'émeut guère, pas plus que le dynamisme d'une autre ennemie jurée, la BMW Série 5, ou l'arrivée d'une française enfin dignement motorisée, l'originale Citroën C6 Hdi délivrant 240 ch. Non, décidément, l'Audi A6, du haut de ses cinq ans de carrière, ne semble craindre personne dans la sphère des berlines premium, surtout depuis sa remise à niveau l'hiver dernier.

Selon les saisons, justement, elle se dispute les meilleures ventes de la catégorie avec les deux autres allemandes, et ce sans effets de style. La discrétion, c'est même sa signature maison… Mais pour tenir bon la rampe, l'Audi A6 a dû revoir quelques détails cosmétiques et affiner ses motorisations dans le sens des économies à la pompe.

En ce qui concerne le look, il faudra un œil très affûté pour deviner les changements, qui se bornent à d'infimes détails, comme l'arrivée de diodes electroluminescentes, les fameuses leds, qui permettent notamment de proposer une rampe d'éclairage diurne, désormais la signature de toutes les Audi. La face avant évolue également ci-et là, notamment en partie basse du bouclier. L'habitacle, lui, propose toujours une qualité d'exécution irréprochable, mais rien de nouveau, de visu, sous le soleil d'Ingolstadt.

D'ailleurs, pourquoi changer cette Audi A6, alors que le succès est toujours au rendez-vous ? Sous le capot de l'allemande statutaire, un des meilleurs diesel de sa catégorie : le V6 3.0 TDi dispose de 500 Nm et 240 ch, largement de quoi mouvoir cette grosse berline avec un certain dynamisme.

Si le caractère n'a rien de volcanique, son souffle est inépuisable quelque soit le régime. Et côté appétit, difficile de dépasser les 9 l/100 km, même avec le pied lourd. Finalement, on se demande bien ce qui peut manquer à cette surdouée. Peut-être un petit brin de fantaisie qui fait tout le sel de la BMW Série 5, sa rivale bavaroise…

Voir plus de photos

Design extérieur et intérieur

Au chapitre design, c'est quasiment la même qu'avant le restyling. Mais commençons par les changements qui se voient, ou plutôt ce qui ne se voient presque pas : boucliers, calandre, entrées d'air en partie basse à l'avant et antibrouillards ont été redessinés. Notons que l'éclairage diurne, la fameuse signature stylistique de toutes les Audi récentes, fait son apparition sous forme d'une rampe de diodes blanches.

La poupe s'avère plus différenciée, avec des feux eux aussi désormais à diodes électroluminescentes. Le bouclier prend un air plus sportif, avec un pseudo-diffuseur en partie basse. Pour Audi, de toute évidence, on ne change pas une équipe qui gagne. Et il faut bien préserver la cote des modèles d'occasion. Pour nous, en revanche, c'est une petite déception : on dirait la même !

L'habitacle, lui, joue tout autant le même registre, et il faudra un œil très affûté pour apprécier les évolutions, qui se cantonnent à de nouveaux équipements déjà présents sur des modèles plus récents, tels le Side Assist, un détecteur d'angle mort, l'alerte de franchissement de ligne continue ou le régulateur de vitesse à radar actif.

Mais cette technologie embarquée très « up to date » ne se trouve que dans la liste des options. Un peu mesquin lorsque l'on évolue autour de tarifs compris entre 50 000 et 60 000 euros, selon la finition.

Mécanique, châssis

En termes de motorisations aussi, l'Audi A6 reste une des références, notamment lorsque l'on a affaire à l'un des meilleurs diesel du marché, en l'occurrence le V6 3.0 TDi qui nous intéresse aujourd'hui, délivrant désormais 240 ch et 500 Nm…dès 1500 tr/mn. Accouplé à la boîte automatique, ce bloc fait preuve d'un velouté remarquable et reste, de plus, particulièrement frugal. Le constructeur annonce une consommation moyenne de 7,1 litre/100 km, pas mal pour une grosse berline premium capable d'abattre le 0 à 100 km/h en 6,8 secondes et naviguant jusqu'à 250 km/h...de l'autre côté du Rhin, s'entend…

Au chapitre châssis, l'Audi A6 repose sur un schéma classique multibras plutôt efficace, et qui autorise un beau dynamisme et un vrai plaisir au volant, avec une nette impression d'être aux commandes d'une auto moins volumineuse. Taillée pour abattre des kilomètres, elle sait aussi faire preuve de confort en ville, hormis à très faible vitesse, où sa fermeté se remarque un peu plus et pourra incommoder les fessiers les plus sensibles…

A lire aussi : les concurrentes

Sur la route

Au chapitre comportement, l'Audi A6 3.0 TDi, âgée de 5 ans, n'a pas à rougir des nouveautés. Avec la Série 5 et la Mercedes Classe E, elle fait partie de l'élite du genre et s'approche de la quadrature du cercle, si l'on exclut une certaine Citroën C6, la reine du confort.

Une telle homogénéité s'explique non pas par la sophistication des trains roulants ou par la présence d'un système complexe d'amortissement piloté, mais simplement par l'excellence des réglages d'un système éprouvé à bras multiples, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière.

Le guidage impeccable, même à rythme élevé, la précision de la direction et l'homogénéité de l'amortissement situent l'Audi A6 à mi-chemin entre sportivité et confort. Une BMW Série 5 est indubitablement plus sportive, mode de propulsion aux roues arrière oblige, et une Mercedes Classe E s'avère un brin plus « soft » sur ses appuis.

L'A6 offre un typage finalement très homogène, hormis, on l'a dit, sur asphalte dégradé à faible vitesse, où les percussions sont plus sensibles, à fortiori lorsque la monte pneumatique est majorée. N'oubions pas la présence du système quattro, la transmission intégrale maison qui autorise un haut niveau de sécurité. Bref, avec l'Audi A6, c'est fromage et dessert !

À retenir

quoteQuelque soit le modèle ou la motorisation, acheter une Audi s'avère toujours payant, autant en termes de prestations que de valeur résiduelle. Cette Audi A6 3.0 TDi, la version haut-de-gamme diesel, s'avère à peu de choses près irréprochable. Elle s'avère juste trop bien élevée et trop discrète, peut-être, pour déclencher la passion…
points fortsExcellente homogénéité globale, moteur puissant et plein de ressources, excellente insonorisation, qualité de réalisation irréprochable.
points faiblesTarif élevé, peu de différences cosmétiques par rapport à l'ancienne génération.
16.7

20
Les chiffres
Prix 2009 : 58 700 €
Puissance : 240 ch
0 à 100km/h : 6.8s
Conso mixte : 7.1 l/100 km
Emission de CO2 : 179 g/km
Notre avis
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
16/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
19/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
18/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
16/20

Partagez

réagir

Derniers essais AUDI

AUDI A6 55 TFSI Avus Quattro S-Tronic
AUDI A6 55 TFSI Avus Quattro S-Tronic
AUDI A6 3.0 TDI Quattro
AUDI A6 3.0 TDI Quattro
AUDI A6 4.2 Quattro
AUDI A6 4.2 Quattro
Tous les essais AUDI

Avis des propriétaires

Commentaires