Essai AUDI A5 Sportback 2.0 TFSI 252 ch

La première génération de l'A5 avait un dessin un peu forcé par les contraintes du coupé dont elle dérivait. Séduisant, mais nettement moins fluide que celui de cette deuxième génération qui a été, elle, prévue dès le début du programme. Logique, car elle représente une majorité des A5 produites, et en France, 3 ventes sur 4. De quoi justifier un design réellement dédié et, même si cela reste subjectif, avouons qu'il est difficile de ne pas le trouver franchement réussi. Résultat, elle arbore de vrais airs de petite A7, avec la même recette esthétique : des formes cintrées soulignées d'arrêtes très marquées et une ligne de toit tombante façon fastback, d'une grande élégance. C'est d'ailleurs son meilleur atout, le design restant le critère d'achat numéro un de ce modèle. Notons aussi les portes sans montant typiques d'un coupé reprises ici.

En comparaison avec le coupé, les lignes de la Sportback ont été étirées de 7 centimètres en longueur (4,73 m) et ce, principalement au niveau de l'empattement, au bénéfice de l'habitabilité arrière. Ainsi, l'espace proposé est proche de celui offert par une A4. Et là où les places arrière du coupé se montraient bien étriquées, ici, deux adultes seront bien à l'aise. Pas de souci pour emmener tous les bagages avec le généreux coffre bénéficiant de l'ouverture électrique de série. Il offre 480 l en configuration normale, pouvant être étendu à 1 300 l une fois la banquette rabattue.

Dans l'habitacle, pas de dépaysement, on retrouve la planche de bord irréprochable de l'A5 coupé intégrant le Virtual Cockpit. La qualité d'assemblage et des matériaux est toujours de haut niveau et on apprécie particulièrement les touches d'aluminium brossé de notre version S-Line. L'écran central de 8,3'' inclut lui le système d'info-divertissement MMI Plus avec ses commandes au choix par molette, touchpad ou vocales, ainsi que la connectivité Apple CarPlay et Android Auto. Enfin, la cartographie en mode Google Earth fait toujours son petit effet...

Sous le capot de notre voiture d'essai, le récent TFSI essence de 252 ch s'exprime avec un volontarisme réjouissant, que prouvent les chiffres : le 0 à 100 est atteint en 6 s. Si on laisse de côté la méchante S5 de 354 ch (objet d'un essai dédié en mars), il constitue une solution fort recommandable pour animer les quelque 1 600 kilos de cette version quattro et S tronic à 7 rapports. Une transmission très agréable et réactive pour accompagner la conduite selon l'humeur, tranquille ou plus sportive. En mode Sport, la sonorité se libère gentiment et on apprécie la précision de la direction très directe et l'efficacité du comportement avec la suspension active, redoutablement agile pour une auto d'un tel gabarit. Vif, dynamique, facile, il suit la volonté du conducteur sans broncher avec un dynamisme supérieur à celui d'une A4 aux réglages plus typés confort. Evidemment, la monte pneumatique en 19 pouces de notre voiture, assortie au châssis Sport, concourt à bien raffermir l'ensemble mais cela reste acceptable au vu des prétentions plutôt sportives affichées. L'excellente position de conduite et les sièges sport confortables mais au maintien suffisant contribuent à se sentir bien au volant de l'auto.

A 57 050 €, notre version S line bénéficie d'un look très flatteur avec ses attributs de carrosserie spécifiques, mais au rayon équipements de confort et de sécurité, il faudra passer par des options souvent onéreuses pour s'offrir un package vraiment complet. Dommage à ce niveau de gamme… et de prix. Quelques exemples : l'ensemble Pack Assistance Route (régulateur de vitesse adaptatif avec assistance bouchons, 1 800 €), la caméra de recul (550 €), les sièges réglables électriquement (930 €), l'affichage tête haute (1 190 €), les phares Matrix LED (2 300 €) etc. Et pour ce qui est de l'installation hi-fi de bord, on peut recommander l'ensemble Bang et Olufsen (1 030 €), fort de 19 haut-parleurs et 755 watts de puissance ! Voilà de quoi faire sérieusement grimper une addition toute premium.