Essai AUDI A4 Cabriolet 3.0 TDI
Vincent Desmonts le 28/08/2006
Élégant, bien fini et très sécurisant, l'Audi A4 Cabriolet 3.0 TDI Quattro Tiptronic se révèle un agréable compagnon de voyage.
Présentation
Si la berline Audi A4 connaît un succès fulgurant, la variante Audi A4 cabriolet reste dans l'ombre des Mercedes CLK et BMW Série 3. C'est pourquoi Audi lui a offert un restylage à l'automne dernier, en le dotant de la calandre « singleframe » chère au reste de la gamme ainsi que quelques retouches de détail. A l'intérieur, le nouveau volant reprend la forme de la calandre, tandis que la finition reste au top de la catégorie. Mais les places arrière manquent de générosité.
La capote électrique, entièrement automatique, se replie en une vingtaine de secondes (manoeuvre qui peut être effectuée en roulant jusqu'à 30 km/h). Très soignée, cette enveloppe de tissu n'a rien à envier aux meilleurs toits rigides escamotables en matière d'insonorisation et de confort thermique. Ce cabriolet pourra donc être dégusté sans hésitation tout au long de l'année, même si son coffre n'accueillera pas les bagages d'une famille en vacances.
L'Audi A4 Cabriolet a profité de son restylage pour opérer une refonte quasiment complète de sa palette de motorisations, avec notamment l'arrivée de ce V6 3.0 TDI, qui n'a aucun mal à faire oublier le bruyant 2.5 TDI qu'il remplace. Puissant, souple et discret, ce bloc séduit immédiatement. Le mariage avec la boîte automatique Tiptronic à six rapports va d'ailleurs très bien au teint de ce cabriolet plutôt typé pour la promenade, malgré ses suspensions un peu fermes.
En effet, le cabriolet Audi A4 dépasse les 1800 kg à vide dans cette lourde version 3.0 TDI Quattro Tiptronic. Si cet embonpoint ne dégrade pas trop les performances (7,8 s au 0 à 100 km/h), il pénalise les consommations (12 l/100 km en ville) et l'agilité.
Sur la route
L'association d'une carrosserie de cabriolet avec une motorisation diesel a un temps fait figure d'hérésie. Pourtant, les trois quarts des Audi A4 Cabriolet commercialisés sont estampillés « TDI ». Et il est vrai qu'à l'usage, le mariage apparaît réussi : le V6 3.0 TDI, bien encapsulé, ne révèle ses claquements caractéristiques qu'à froid, dans les parkings souterrains ou dans les ruelles étroites des villages. Le reste du temps, il sait se faire oublier.
Sa puissance (233 ch) et son couple élevé (450 Nm de 1400 à 3250 tr/min) permettent une conduite en toute décontraction, même si la boîte Tiptronic à six rapports engendre quelques à-coups dans les embouteillages.
Du fait de son poids élevé et d'un nez alourdi par le gros V6, l'Audi A4 Cabriolet 3.0 TDI dévoile une certaine paresse à l'inscription en courbe. Contrairement aux dernières créations de la marque (l'A6 notamment), et malgré une rigidité très convaincante, l'A4 Cabriolet ne brille pas par son agilité et préfère la balade coude à la portière. Ce qui tombe bien, puisque l'aérodynamique soignée préserve en outre la quiétude des passagers. Sur autoroute, le filet anti-remous éliminera toute risque de défaire votre mise en plis !
Voilà pour les occupants des places avant. Les passagers des places arrière, eux, seront moins abrités des remous aérodynamiques et se plaindront de la médiocre largeur des lieux. En outre, les suspensions manquent de finesse dans la filtration des inégalités de la route.