Essai AUDI A3 Cabriolet 2.0 TFSI S tronic
Nicolas Valeano le 20/09/2016
Un face-lift est l'occasion de faire évoluer le look, d'adopter des équipements dernier cri et éventuellement de recevoir de nouveaux moteurs. Une recette classique pour une voiture classique : c'est exactement le programme de l'A3, cru 2016, essayée dans sa jolie version Audi A3 cabriolet 2.0 TFSI.
Copie, format A4
4 ans après son lancement, voici venu le temps du restylage de mi-carrière pour la compacte de chez Audi qui vient de fêter son millionième exemplaire. La recette du best seller de la marque reste la même, évoluant par petites touches de design et d'équipement pour se rapprocher des standards de la toute récente A4. A commencer par la face avant qui semble presque un « copier-coller » de sa grande sœur, posant à nouveau la question de la dose d'air de famille à insuffler dans une gamme. La calandre est encore plus large et plus marquée, les boucliers, surtout dans notre version S-Line sont plus sculptés et les phares adoptent une découpe intégrant un décrochement plus acéré, comme sur l'A4, donc. Passons sur les jantes 18 pouces de notre version pour jeter un œil à l'arrière : les feux reprennent eux aussi le style A4 avec des LEDs en forme de crosse et des clignotants dynamiques. Une signature lumineuse toujours soignée chez Audi.
Dans l'habitacle particulièrement aussi bien fini, le plus spectaculaire est l'arrivée du fameux Virtual Cockpit (365 €), instrumentation entièrement digitale avec plusieurs modes d'affichage au choix. Le système d'info-divertissement MMI Navigation Plus (1 410 €) est revu pour adopter des menus voulus plus clairs, tandis qu'il reçoit la spectaculaire cartographie Google Earth. Vous pouvez aussi visualiser votre point d'arrivée avec Google Street View.
Les équipements de sécurité ne sont pas en reste, avec l'arrivée par exemple de l'assistance à la conduite dans les bouchons (650 €), le suivi actif de file (725 €) ou les phares matrix LED.
Cylindrée augmentée
Changement plus profond, l'A3 adopte un nouveau moteur 2.0 TFSI de 190 chevaux pour remplacer le 1.8 de 180 chevaux. Une évolution qui va à l'encontre du downsizing qui tient lieu de règle habituelle depuis quelques années. Le nouveau moteur se montre particulièrement discret au ralenti comme dans les tours, ce qui ne l'empêche pas d'être très réactif, vif et agréable en conduite souple comme lorsqu'on souhaite accélérer le rythme. Il s'agit d'un moteur performant, mais pas sportif, ni dans son caractère, ni dans sa sonorité. Il est accompagné sur notre version d'essai de la nouvelle boîte double embrayage S tronic à 7 rapports, un modèle de douceur et de rapidité qui se fait oublier, sauf au démarrage : il faut bien doser l'accélérateur, faute de quoi un patinage intempestif vient gâcher le tableau. Un manque de motricité qu'on ne retrouve heureusement pas en sortie de virage par exemple, malgré ses généreux 320 Nm de couple disponibles dès 1 500 tr/min. Au contraire, l'ensemble est très équilibré, bien aidé par un châssis à la rigidité bien préservée par rapport aux versions non découvrables. Notre version était équipée de l'option Magnetic Ride (1 190 €) permettant de choisir parmi différents modes de conduite en jouant sur la réactivité du moteur et de la boîte, l'amortissement, l'assistance de direction et même le typage du régulateur de vitesse adaptatif, tout comme sur l'A4.
Balade confort
Dans tous les cas, le confort est au rendez-vous et la voiture s'accorde bien des bonnes performances offertes par son moteur haut de gamme (0 à 100 km/h en 7,2 s). L'A3 reste un cabriolet qui incite à la balade rapide, mais sans notion de sportivité. D'un filet de gaz, il s'adapte à tous les rythmes et permet d'apprécier l'environnement en toute décontraction. Décapoté de préférence bien sûr, une opération qui se fait en 18 secondes et jusqu'à 50 km/h. Dommage, l'option chauffage de nuque (545 €) est un peu décevante, pas très efficace pour se réchauffer, alors que sa soufflerie se fait trop entendre directement dans les oreilles.
Enfin, question tarif, notre version huppée S-Line s'affiche à 43 050 euros mais, cela ne vous aura pas échappé au fil de la lecture de l'article, la plupart des aides à la conduite restent en option. De quoi faire monter encore l'addition de ce modèle qui fait payer au prix fort sa belle image premium.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation