Essai ALFA ROMEO Giulietta Veloce
Camille Pinet le 18/04/2016
C'est officiel : la Giulietta sera remplacée en 2018... si tout va bien ! En attendant, elle s'offre une cure de jouvence dont nous avons pu apprécier les vertus à bord de la version Veloce, forte de 240 ch.
Juliette fait de la résistance
Alors que la Giulia devrait enfin passer le cap de la commercialisation en juin prochain, Alfa Romeo profite de l'arrivée de ce porte étendard pour réviser sa gamme. La Giulietta fait donc l'objet d'une mise à jour assez discrète, qui touche notamment la version haut de gamme Quadrifloglio Verde, désormais rebaptisée Veloce. Ne croyez pourtant pas que ce changement de patronyme souligne une révolution. Au contraire, la Veloce est mécaniquement exactement identique à sa devancière : elle reçoit le même moteur 1750 TBI inauguré autrefois sur la 159. Au programme, 350 Nm de couple et 240 ch, soit 10 ch de plus qu'une Golf GTI Performance. Un moteur plutôt moderne, doté d'une distribution variable à l'admission comme à l'échappement et d'une suralimentation efficace. Dès lors, on s'étonne qu'Alfa Romeo n'ait pas jugé bon de le doter d'un start/stop. Cela se paie en effet par un malus très handicapant de 2 200 €. Qu'apporte donc ce restylage ? Une mise à jour cosmétique avant tout, destinée à redonner un nouveau coup de jeune à une auto qui ne joue désormais plus le rôle de haut de gamme Alfa. Cela se traduit par un nouveau bouclier à l'avant, une calandre simplifiée et la suppression de certains chromes. Reconnaissons que ces petites touches sont judicieuses, et que le dessin de cette auto reste très actuel. Sa petite touche latine est bienvenue dans un segment très conventionnel.
Les stéréotypes ont la vie dure
A l'intérieur, on retrouve presque à l'identique le dessin si particulier de la planche de bord de cette Alfa, les modifications se limitant à l'adoption de nouveaux matériaux plus agréables au toucher et à l'intégration d'un nouveau système multimédia. Celui-ci se montre relativement efficace, mais les applications connectées pour l'instant disponibles relèvent plutôt du gadget. On troquerait ainsi volontiers Twitter contre Coyote… Par ailleurs, certains défauts de la compacte n'ont pas été corrigés. Ainsi, notre modèle qui comptait moins de 1 500 km au compteur souffrait d'un grésillement dans la colonne de direction sur route bosselée. Par ailleurs l'ergonomie reste perfectible, comme en témoigne la prise USB, n'offrant aucun rangement à proximité pour poser son téléphone mobile. Les beaux sièges spécifiques redessinés offrent un bon maintien, mais on regrette que le dossier soit aussi bombé, même lorsque le réglage lombaire est placé au minimum.
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Plus GT que sportive
On apprécie dès le démarrage l'excellente disponibilité du moteur, particulièrement coupleux. Il permet d'évoluer sur un filet de gaz et procure des accélérations immédiates. Les commandes sont agréables : le freinage se montre particulièrement mordant et la direction, très directe, est plutôt précise, ce qui n'est pas une habitude chez Alfa. Les premières impressions de conduite sont donc plutôt positives, d'autant que le moteur émet une petite note sportive plutôt évocatrice. Cependant, lorsque le rythme s'élève, la Giulietta révèle bien vite qu'elle n'est pas une véritable sportive, malgré son amortissement ferme à basse vitesse. Le train avant a du mal à faire passer la puissance au sol malgré les assistances électroniques – non déconnectables – tandis que le comportement routier se désunit lorsque la route se fait bosselée. Enfin, en bon moteur turbo, le quatre cylindres perd son souffle dans les tours. Il ne donne le meilleur de lui-même qu'à bas et moyen régime. Comme si cela ne suffisait pas, la transmission à double embrayage, pourtant assez rapide et douce, hésite parfois sans raison apparente lors des passages de vitesses.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation