Championnat Endurance 2014

Audi, Toyota, Porsche à l’assaut d’un nouveau règlement basé sur l’économie de carburant : le WEC (Word Endurance Championship) 2014 promet d’être un millésime exceptionnel digne des grands duels Ford/Ferrari ou Ford/Porsche des années 60. Huit épreuves sont au programme à partir du 20 avril (6 heures de Silverstone) jusqu’au 30 novembre (6 heures de Sao Paulo) en passant par les 24 Heures du Mans les 14 et 15 juin, sommet de la saison.

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Spa : deuxième victoire pour Toyota

Jean-François Destin le 05/05/2014

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Porsche

A six semaines des 24 Heures du Mans, le toboggan ultra rapide de Spa a rendu son verdict. En terminant à la première et troisième place de ces 6 heures en terre belge, Toyota aura la faveur des pronostics dans la Sarthe. Il s’en est même fallu de trois secondes pour que le team japonais ne signe un doublé comme à Silverstone en ouverture du Championnat WEC.

La TS040 N°8 de Davidson/Lapierre/Buemi l’a emporté devant l’Audi R18 e-tron quattro N°1 de DI Grassi/Duval/Kristensen à 1’14, l’autre Toyota Hybrid N°7 de Wurz/Sarrazin/Nakajima troisième se montrant menaçante jusqu’au drapeau à damiers.

En pole position dès la deuxième épreuve ! Porsche termine 4ème au pied du podium tout en démontrant une nouvelle fois la pertinence de ses choix technologiques. Sans un problème électronique, la Porsche 919 Hybrid N°14 de Dumas/Jani/Lieb pouvait briguer la victoire ou au minimum terminer deuxième.


Toyota

Audi

Alors que l’autre Porsche 919 Hybrid N°20 de Bernhard/Weber/Hartley perdait tout espoir suite à des ennuis de suspensions, la N°14 aux mains de Neel Jani (ex-Rebellion) effectuait une belle démonstration durant les premières heures en maîtrisant facilement Toyota et Audi. A la mi-course, Marc Lieb, qui avait relayé Jani, pointait deuxième à 27’’ de Buemi sur sa Toyota et se retrouvait leader à la faveur des ravitaillements. La Porsche, effectuant un voire deux tours de plus à chaque relais, montrait ainsi l’excellent rendement énergétique de son petit V4 2 litres turbo. Chez Porsche on commençait à rêver d’autant que le Français Romain Dumas, le plus rapide de l’équipage s’installait aux commandes. Las, à 2H30 de l’arrivée, Dumas, brutalement privé d’hybridation roulait au ralenti. Ses phares s’éteignaient puis se rallumaient et la caméra embarquée témoignait d’une certaine agitation du pilote en liaison radio avec son stand. L’incident était d’autant plus grave pour la gagne qu’il survenait peu après le passage de la ligne d’arrivée. Il fallait donc refaire un tour de piste entier (7,004 km) à petite vitesse pour rentrer réparer. Mais contre toute attente, Dumas resta en piste et réussit à effectuer un « reset » complet de l’électronique liée à l’hybridation. Sans doute bien aidé par une mise à jour de correction envoyée par télémétrie depuis les stands, Dumas, relégué à la 4ème place, retrouvait les 250 chevaux de ses deux hybridations cinétique et thermique pour repartir à l’assaut avant de redonner le volant à Neel Jani !


Porsche

Toyota

En 2014, la compétition automobile entre réellement dans une nouvelle ère mais de l’avis des pilotes LMP1-H, la gestion des 37 à 40 boutons à bord et des nombreux écrans et cadrans risque, à tout moment, de détourner leur attention dans le trafic. Avec des conséquences pour la sécurité de tous.

A Spa où étaient réunies seulement 28 voitures, tout s’est bien passé sans pluie ni safety car mais avec 56 concurrents au Mans, il faudra redoubler de vigilance ou réduire le champ d’action des pilotes à bord.

Humilié à Silverstone, Audi a refait surface en Belgique avec une belle deuxième place pour la R18 N°1 et le bon comportement de la R18 N°3 de Albuquerque/Bonanomi en configuration aéro « Le Mans » qui termine 6ème derrière la N°2 de Fässler/Lotterer/Tréluyer. Un résultat tout de même en demi-teinte car tout au long de ces 6 Heures, les Audi ont toujours paru à la peine tant en performances pures qu’en comportement. Il faut ajouter une certaine fébrilité du team lors des ravitaillements. Sans doute la pression imprimée par la sérénité de Toyota, quasi parfait dans tous les compartiments du jeu, et le retour de Porsche dont les progrès fulgurants augurent une belle prestation au Mans. Si la fiabilité est au rendez-vous.

A noter encore en LMP1 la mise au point laborieuse de l’inédite R-One de Rebellion Racing aux mains de Prost/Heidfeld/Beche. Rentrée souvent au garage, elle termine néanmoins à la 7ème place mais à 8 tours des vainqueurs.

En LMP2, la Morgan-Nissan du G-Drive de Rusinov/Pla s’impose comme à Silverstone. En GTE Pro et AM, AF Corse et la F458 ITalia ont dominé les Porsche et les Aston Martin.

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