Championnat Endurance 2013
Créé l’an dernier par l’ACO et la FIA, le WEC (Word Endurance Championship) repart pour sa deuxième saison. Le cru 2013 promet d’être explosif avec une bagarre à armes égales entre Audi et Toyota en LMP1 sans parler des explications entre 10 prétendants en LMP2 et 14 en GT entre Aston Martin, Ferrari, Porsche et Chevrolet.
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WEC : 6 Heures de Shanghai - Audi gagne sans vraiment avoir dominé Toyota
Jean-François Destin le 10/11/2013
Audi
Impériale durant les deux tiers de la course, l’écurie japonaise a du une fois de plus s’incliner sur la fin, la TS030 N°8 très véloce du trio Davidson/Buemi/Sarazin ayant abandonné sur bris de suspension avant une heure et demie avant l’arrivée. Une aubaine pour Audi, le champion du monde qui engrange une septième victoire de rang cette saison et le premier succès en Chine, marché d’exportation, oh combien important, pour la firme aux anneaux.
Au final, l’Audi R18 e-tron quattro N° 1 de Lotterer/Treluyer/Fässler l’emporte en devançant de moins de 16 secondes la seconde Toyota TS030 pilotée par Wurz et Lapierre. En prenant la troisième place sur le podium LMP1, l’Audi R18 e-tron quattro permet à l’équipage Kristensen/Duval/McNish d’être sacré Champion du monde pilotes 2013.
Au vu des premières heures de course, rien ne prédisait cet ordre d’arrivée tant la domination japonaise paraissait sans appel, la 7 et la 8 très proches assurant une bonne cadence en tête. Chez Audi, on déplorait en tout début d’épreuve une crevaison lente sur la N°1, Benoit Treluyer, très à l’aise sur ce circuit tortueux de Shanghai étant obligé de se surpasser pour ne pas se laisser distancé.
Toyota
Audi
Très sale et parsemée de morceaux de gazon synthétique que les organisateurs avaient placé pour faire joli à l’extérieur des vibreurs, la piste allait forcer nombre de concurrents à rentrer au stand pour faire du nettoyage. Evènement inhabituel, on vit les mécaniciens d’Audi dégager des bouts de moquette aux entrées d’air de la R 18 tandis que chez Toyota, la N°8 perdait à la mi-course un temps précieux au box à la suite d’une crevaison lente. La N°7 la mieux placée pour garder le contact s’offrait un tête à queue sur des traces d’huile et de gomme.
Se déroulant presque à huis clos, cette septième et avant dernière épreuve du WEC 2013 allait tout de même réserver aux rares spectateurs ayant rejoint la tribune principale un final à suspens.
A la suite des ravitaillements et à moins de 30 minutes du drapeau à damiers, la Toyota N°7 subissait les attaques de l’Audi N°1 avec au volant un Treluyer déchaîné. Consigne lui avait été donnée par le Dr Ullrich, patron de Audi Sport, de tout tenter pour l’emporter quitte à prendre quelques risques. A la faveur d’un dépassement dans le trafic, Treluyer trouvait l’ouverture et presque, portière contre portière, parvenait à prendre définitivement l’avantage.
Florent Gooden - DPPI / FIA WEC
Audi
Un succès incontestable à mettre au compte du talent des pilotes mais aussi des ingénieurs de l’écurie allemande parvenus à modifier l’hybridation peu à l’aise sur ce circuit.
En LMP2, l’Oreca Nissan du G-Drive Racing s’est une nouvelle fois montrée intraitable face à des Morgan Nissan du Oak Racing en progrès finissant sur le podium de la catégorie.
Aston Martin Racing a dominé outrageusement le LMGTE Pro en plaçant ses Vantage V8 de Turner/Mücke et Lamy/Senna/Stanawey aux deux premières places. Le GTE Am revient de haute lutte à la Ferrari 458 Italia du 8 Stars Motorsport conduite par Potolicchio, Aguas et Rigon.
Prochaine et dernière épreuve WEC : 6 heures de Bahreïn le 30 novembre 2013.
Toyota