Championnat Endurance 2011
De Sebring à la Chine en passant par Spa et, bien entendu, les 24 Heures du Mans, peu de championnats offrent autant de compétition, d'éclectisme et de rebondissements que l'endurance version Automobile Club de l'Ouest. LMS et ILMC, rendez-vous ici pour tout savoir.
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12 Heures de Sebring : les fausses retrouvailles Peugeot/Audi
Jean-François Destin le 18/03/2011
Première manche de l’ILMC (Intercontinental Le Mans cup) portée cette année à 7 épreuves en Europe, aux Etats-Unis et en Asie, les 12 heures de Sebring réunissent samedi sous le soleil de Floride le gratin de l’Endurance. A part Aston Martin qui étrennera son AMR-One LMP1 en LMS aux 6 heures du Castellet en avril, les prétendants au titre sont là et notamment Peugeot et Audi toujours les seuls constructeurs à défendre le diesel. Malgré un changement de réglementation de l’ACO visant à équilibrer les chances de victoire entre diesel et essence, ces 12 Heures ne peuvent échapper à un moteur à gazole.
Ce premier duel franco-allemand sera cependant biaisé par la stratégie du secret d’Audi. Pour ne pas révéler le potentiel de la toute dernière R18 V6 3.7l biturbo, la firme d’Ingolstadt aligne à Sebring deux R15 ++ V10 5.5l de l’an dernier. Acceptées par le règlement mais bridées au niveau de l’admission et de la suralimentation, elles seront, sur le papier, battues en performances par les dernières 908 V8 3.7l biturbo étrennées par Peugeot.
Mais sachant que les premiers tours de roues en compétition, surtout sur la piste cassante et bosselée de Sebring, révèlent toujours des défauts de jeunesse, l’équipe française va rester sur ses gardes. Et ce d’autant plus qu’à deux reprises, la nouvelle 908 s’est envolée lors d’essais privés. Une première fois en novembre sur le circuit de Motorland en Espagne aux mains de Marc Gené, la deuxième lors d’un test de 30 heures au Castellet avec Nicolas Minassian. Si les deux pilotes sont sortis indemnes, les châssis ont été détruits. Chez Peugeot Sport, on parle dans les deux cas d’une rupture de suspension et non d’un défaut aérodynamique. On n’en saura pas plus.
Côté pilotes, Peugeot et Audi misent sur leurs équipages vedettes habituels. A savoir Gené/Wurz/Davidson et Sarrazin/Montagny/Lamy dans le clan français et Bernhard/Dumas/Rockenfeller et Capello/Kristensen/McNish chez les allemands.
Peugeot pourra également compter sur la 908 HDI FAP 2010 d’Oreca conduite par Lapierre, Duval et Panis
En LMP1, on suivra aussi la performance de la Rebellion à moteur V8 3.4l atmo Toyota confiée à Prost/Jani/Bleekemolen, celle des deux Oak Pescarolo à moteur Judd V8 et surtout de la très performante HPD Honda du Highcroft Racing pilotée par Brabham, Franchitti et le français Simon Pagenaud.