24 Heures du Mans 2014
Quel constructeur aura le mieux intégré le nouveau règlement basé sur l'efficience énergétique ? Qui pourra rouler à la limite sans se faire pincer par les commissaires ? Quel système hybride va le mieux fonctionner ?
sommaire :
Toyota confirme sa domination durant la journée test
Jean-François Destin le 02/06/2014
Toyota
Porsche
Après avoir remporté les deux premières épreuves du WEC 2014 (6 heures de Silverstone et 6 heures de Spa), Toyota Racing n’a pas relâché sa pression en réalisant les deux meilleurs temps de la journée test dimanche 1er juin. A l’issue des deux séances de 4 heures, la TS030 Hybrid N°8 De Buemi/Davidson/Lapierre a réalisé 3’23’’014 (soit à 8 dixièmes de la pole de Duval l’an dernier). Elle devance la TS030 Hybrid N°7 de Nakajima/Sarrazin/Wurz d’un souffle (142 millièmes) mais de 1’’439 la meilleure des Audi R18 e-tron quattro, la N°3 de Albuquerque/Bonanomi/Jarvis. Néanmoins, rien n’est acquis puisque les deux autres R18 et les deux Porsche 919 Hybrid suivent en moins de 2 secondes.
Très studieuses, ces retrouvailles du grand circuit de 13,629 km (surtout pour Porsche après 16 ans d’absence) se sont déroulées dans la plus grande discrétion, les trois équipes Toyota, Audi et Porsche veillant à ne laisser filtrer aucune information. Pas facile pour la presse, les photographes et la télé de savoir ce qui se passait à l’abri des garages. Pire pour les 24000 spectateurs qui avaient fait le déplacement, la plupart se pressant dans le paddock pour approcher les ateliers et les motor-homes, ceux de Porsche étant véritablement « bunkerisés » avec gardiens musclés à l’entrée.
Audi
Porsche
Il faut dire que l’introduction d’un nouveau règlement basé sur l’efficience énergétique (-30% de carburant fossile par rapport à l’an dernier) a mobilisé la matière grise des ingénieurs et aucun résultat concret ne doit être connu de la concurrence. Même si chaque marque a choisi un mode d’hybridation et de récupération d’énergie différent.
Comme à Silverstone et à Spa, nous avons pu constater ce dimanche sur le circuit sarthois que les options technologiques variées des constructeurs (V6 diesel + hybridation cinétique pour Audi, V8 essence + hybridation cinétique et thermique pour Toyota et V4 essence + hybridation cinétique et thermique pour Porsche) aboutissent sur la piste à des performances quasi identiques
De bonne augure pour le spectacle de cette 82ème édition des 24 Heures du Mans si Porsche parvient à fiabiliser ses 919 Hybrid sur deux tours d’horloge.
Audi
Toyota
Cette répétition générale en prélude aux essais officiels (mercredi 11 et jeudi 12 juin) et aux 24 Heures (14/15 juin) a donné l’occasion à l’ACO de peaufiner la sécurité en testant le système « slow zone ». Comme son appellation l’indique, il s’agit par agitation des drapeaux jaunes d’obliger les concurrents (en déclenchant leur limiteur de vitesse des stands) à ne pas dépasser les 60 km/h sur une portion du circuit où s’est produit un incident. Ceci pour réduire le nombre d’entrées en piste des Safety Cars qui nécessitent une procédure spécifique et hachent la course.
En LMP2, la Morgan Nissan du G-Drive Nissan de Canal/Pla/Rusinov s’est à nouveau mise en évidence en réalisant un excellent chrono de 3’37’’795. L’Alpine A450 Nissan de Signatech n’est pas loin en troisième position avec un temps de 3’39’’026.
En GTE Pro, la Porsche RSR N°92 du Team Manthey s’est montrée la plus rapide aux mains du Français Fred Makowiecki en bouclant le tour en 3’57’’260. La Ferrari 458 Italia du 8Star Motorsport a survolé la catégorie GTE Am avec un temps quasi similaire de 3’57’’403.
Quant à l’étrange Nissan ZEOD RC (Zero Emission On Demand Racing Car) qui bénéficie d’une invitation et du 56ème box au titre de prototype possédant une technologie d’avant-garde, elle a devancé les GT et tourné en 3’54’’145 mais rencontré beaucoup de problèmes de fiabilité. Pas mal quand même pour cette DeltaWing évoluée mue par un petit 3 cylindres 1.5l turbo hybride de 400 chevaux. Nous y reviendrons.
Toyota