24 Heures du Mans 2012
Malgré l'absence du représentant national Peugeot aux 24 Heures du Mans 2012, la prochaine édition s'annonce haut en couleur avec 56 voitures engagées prêtes à en découdre pour la première place au général et par catégorie.
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Toyota dans le sillage d’Audi
Jean-François Destin le 04/06/2012
DR / ACO
La voilà enfin cette confrontation tant attendue. Depuis le retrait surprise de Peugeot en début de saison, Audi sans rival à Sebring et à Spa a roulé hier au Mans aux côtés de Toyota. Et si Trois Audi précèdent les deux Toyota, l’écart est si tenu que l’empoignade parait prometteuse les 16 et 17 juin prochains.
A l’issue des deux séances d’entraînement, c’est le bouillonnant Ecossais Alan McNish sur la R18 e-tron hybride N°2 qui réalise un chrono de 3’25 ‘’927 à 2/10ème de la pole de 2011. Il précède Marcel Fässler sur l’autre e-Tron hybride N°1 (3’26’’468) et la première des R18 Ultra créditée de 3’26’’561 aux mains de Loïc Duval. Les deux Toyota TS030 de Wurz et Davidson suivent respectivement à 1'277 et plus de 3 secondes. Quant à la 4ème Audi, la R18 Ultra de Bonanomi, elle s’est contentée d’assurer en contenant les meilleures LMP2.
DR / ACO
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Au-delà des chiffres, les Toyota dont ce fut hier le baptême de piste officiel ont fait grande impression. Plus rapides que les Audi dans les Hunaudières entre les chicanes, elles se sont montrées très à l’aise dans les portions délicates comme le virage Porsche ou le raccordement. Apparemment, les pilotes en avaient encore sous le pied et si la fiabilité du V8 essence hybride au son clair est au rendez-vous, Audi aura raison de se méfier.
A part ce duel au sommet entre usines, c’est la DeltaWing de Nissan qui a créé l’évènement. A chacun de ses passages, les 25.000 spectateurs présents avaient l’impression de voir atterrir un bombardier furtif voire un drone camouflé sous une livrée noire. Sans aucun aileron et architecturée sur un plancher en forme d’aile inversée, elle défie les lois de l’aérodynamique en propulsant à plus de 320 km/h son museau étroit (60 cm) abritant deux petites roues de moto.
Un pari fou de Don Panoz et du designer Ben Bolwlby auxquels Nissan apporte le moteur (un petit 4 cylindres 1600 cm3 turbo de 300 chevaux) et son savoir faire. Portant le numéro 0 et hors classement, cet Ovni unique a réussi avec succès ce premier test in situ d’autant que les pilotes avaient la consigne d’éviter tout contact avec les autres concurrents et ne prendre aucun point de corde habituel en virage, l’arrière étant trois fois plus large que l’avant !
DR / ACO
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Sous les couleurs du Highcroft Racing et pilotée par Franchitti, Krumm et Motoyama, la DeltaWing a réussi à tourner en 3’47’’380 à plus de 215 km/h de moyenne. C’est loin des meilleurs mais devant toutes les GT et même certaines LMP2. Pour Nissan qui fait de l’image avec la Deltawing mais pas seulement (le constructeur japonais motorise pas moins de 14 LMP2), son atout maître sera sa faible consommation et donc le nombre réduit de ravitaillements.
En LMP1, les plus rapides ont été la HPD ARX Honda du Strakka Racing et les deux Lola du Rebellion Racing à moteur V8 Toyota. On attendait mieux en revanche des deux prototypes présentés par Henri Pescarolo toujours en proie à des problèmes financiers pour finir la saison. La Dome Judd venue du Japon n’a réalisé que le 10 ème temps et la LMP2 maison à moteur Judd que le 12ème malgré les efforts de Collard, Bouillon et Hall.
En LMP2, la palme revient à Oak Racing avec sa Morgan Nissan tandis que Ferrari s’adjuge le GTE Pro avec la 458 Italia du Luxury Racing et Chevrolet le GTE AM avec la Corvette C6-ZR1 de Larbre Compétition.
Nissan