24 Heures du Mans 2011
Le week end des 11 et 12 juin, se déroulera les 24 Heures du Mans, le plus grand défi sportif des constructeurs automobiles.
sommaire :
Essais des 24h du Mans : Audi devant Peugeot
Jean-François Destin le 25/04/2011
Audi
Peugeot
Avec un chrono de 3’27’’687 soit à la moyenne de 236,20 km/h, Tom Kristensen, 8 fois vainqueur des 24 Heures du Mans, s’est montré le plus rapide à bord de la nouvelle Audi R 18 N° 3 d’Audi Sport North America. Il précède de quelques millièmes Mike Rockenfeller sur la R 18 N° 1 du team Joest et Stephane Sarrazin au volant de la plus rapide des nouvelles Peugeot 908. Viennent ensuite la troisième Audi puis les trois autres Peugeot, l’ancien modèle 908 HDI FAP d’Oreca précédant la 908 de Minassian, Gene et Lamy.
Au delà des temps très loin de la Pôle de l’an dernier (3’19’’711), les deux constructeurs se félicitent d’avoir pu, en 8 heures, abattre autant de kilomètres (3257 pour les Allemands et 3407 km pour les Français).
Peugeot
Audi
Chez Peugeot, les trois prototypes LMP1 fraichement débarqués d’Espagne où ils avaient déjà réussi des sessions d’endurance ont sans problème montré leur résistance. Seul le N°9 (Bourdais/Wurz/Davidson et le jeune Vernay) a rencontré un petit problème mécanique nécessitant, par précaution, un remplacement du V8 3.7l biturbo. Calée sur une seule configuration, la 908 de Minassian a validé la résistance de tous les éléments mécaniques alors que les deux autres voitures passaient en revue différents set-up aéro et pneumatiques. Seule l’option pluie n’a pu être travaillée même si une faible averse s’est abattue sur une partie du circuit en milieu de matinée.
Côté Audi, ce galop d’essai a impressionné les 25.000 spectateurs présents autour de la piste. Trapue, agressive avec sa dérive centrale courant jusqu’au dessus d’un cockpit type aviation et ses optiques démesurés, la R18, tel un engin furtif, se déplace presque sans bruit, son V6 bi-turbo n’émettant qu’un bruissement feutré improbable. Au box, elle a suscité beaucoup de curiosité mais pas question pour les équipes allemandes de laisser percer un quelconque secret, des bâches étant jetées sur les éléments mécaniques dès l’ouverture des capots. A la manière de chirurgiens dans une salle d’opération, les techniciens ne découvraient que la partie à traiter sous la moue amusée du Dr Ullrich, le patron d’Audi Sport. Au demeurant, les arrêts furent brefs, montrant le degré de préparation de la marque d’Ingolstadt à sept semaines des 24 Heures.
DPPI
Peugeot
Comme aux 6 Heures du Castellet, le gag est à nouveau venu d’Aston Martin Racing. Deux châssis équipés de leurs 6 cylindres en ligne 2 litres turbo avaient été amenés. Las, en deux sessions de 4 heures, la 007 de Klien, Mucke et Turner a bouclé 10 tours et la 009 de Fernandez, Merick et Primat …deux, soit au global un peu plus de 27 kilomètres parcourus ! Après quoi, les deux moteurs ont été changés. Les mécaniciens de Prodrive étaient tellement démotivés qu’ils ont commencé à démonter les stands au milieu de l’après midi. Assurément le "God Save The Queen" ne résonnera pas en LMP1 le 12 juin prochain.
Durant cette journée Test qui s’est déroulée sous un ciel radieux, le public a retrouvé Pescarolo, le grand Henri, dans la foulée de sa victoire au 6 heures du Castellet voyant son proto à moteur Judd réaliser le meilleur temps des "essence" aux mains de Emmanuel Collard. Mais à 9 secondes de l’Audi de Kristensen, les espoirs de podium en juin prochain sont bien minces.
Signalons dans les autres catégories les performances de l’Oreca Nissan de Signatech en LMP2, de la Ferrari 458 Italia du team Farnbacher en GTE pro et de la rapide C6 ZR-1 de Larbre Compétion partagée par Berreta, Magnussen, Gavin et Millner en GTE am.
Audi