24 Heures du Mans 2009
Quatre Peugeot, cinq Audi, trois Aston Martin sans parler des Pescarolo et des Courage Oreca : la 77 ème édition des 24 Heures du Mans ce week-end s’annonce passionnante en LMP1 mais aussi en LMP2 et en GT.
sommaire :
Les enjeux des 24 Heures du Mans 2009
Jean-François Destin le 09/06/2009
Peugeot Sport
Peugeot Sport
Quatre Peugeot, cinq Audi, trois Aston Martin sans parler des Pescarolo et des Courage Oreca : la 77ème édition des 24 Heures du Mans ce week-end s’annonce passionnante en LMP1 mais aussi en LMP2 et en GT où vont se retrouver les Porsche RS Spyder, les Corvette et autres Ferrari F 430. Un plateau de rêve même si les débats seront une nouvelle fois dominés par les surpuissants V12 diesel des Peugeot 908 HDI et Audi R15.
Les deux grands constructeurs ne se trouvent pas dans la même situation. Pour Audi, il s’agit d’aligner une 9ème victoire et de confirmer la supériorité de la technologie diesel TDI. Pour Peugeot de laver l’affront de deux échecs successifs. Cette fois, plus de joker : c’est la gagne ou le retrait pur et simple de la marque de l’Endurance.
En ces temps de crise majeure de l’industrie automobile, on voit mal comment la direction de PSA pourrait poursuivre en 2010 un engagement sportif en en restant au stade de faire-valoir.
Prometteuse en 2007, performante mais battue en 2008, la 908 HDI FAP se doit dimanche dans la Sarthe de vaincre la nouvelle R15 d’Audi. Une quête difficile mais pas insurmontable pour une équipe Peugeot Sport remaniée et consciente des problèmes rencontrés l’an dernier.
Audi
Audi
Olivier Quesnel, ex patron de Citroën Sport devenu en janvier directeur de Peugeot Sport en remplacement de Michel Barge, a redéfini des priorités notamment en réduisant l’engagement en course pour mieux se consacrer aux tests d’endurance. Seule exception : les 12 Heures de Sebring où allait avoir lieu la première et unique confrontation d’avant Le Mans entre la Peugeot 908 HDI revisitée et la nouvelle Audi R15. Et une nouvelle déception pour l’équipe française encore deuxième et battue de 22 secondes par les Allemands ! En Floride, Peugeot s’est encore et toujours heurté à des ennuis mineurs. Une roue desserrée et des problèmes d’hydraulique de direction assistée aux essais. Une ventilation de clim défectueuse, un mauvais choix de pneus et une crevaison pendant la course. Côté positif, la 908 déjà vieille de deux ans a fait jeu égal en performances avec la toute nouvelle R15 2009 à carrosserie ouverte étrennée par Audi. Un potentiel qui a permis à Peugeot, mais en l’absence d’Audi, de remporter début mai l’épreuve LMS de Spa en devançant une Pescarolo et en reléguant à un tour la meilleure Lola Aston Martin.
Ravi, Olivier Quesnel a, dans la foulée, offert aux pilotes et aux équipes techniques retenues pour les 24 Heures du Mans un stage de 3 jours d’oxygénation et de préparation physique à Chamonix.
Aston Martin
Aston Martin
Comme l’an dernier, Peugeot Sport alignera dans la Sarthe trois 908 officielles. La n° 7 sera confiée à Pedro Lamy, Christian Klien et Nicolas Minassian, la n° 8 à un équipage intégralement français composé du manceau Sébastien Bourdais, de Franck Montagny et de Stephane Sarrazin, la n° 9 à des hommes d’expérience comme David Brabham, Marc Géné et Alexander Wurz. Mais pour offrir plus de chance au clan français, Olivier Quesnel a récemment pris la décision de confier à l’Equipe Pescalorolo Sport une quatrième 908. Elle sera pilotée par les trois français Jean Christophe Bouillon, Benoit Treluyer et Simon Pagenaud.
En face, Audi dispose de trois barquettes R15 officielles, deux aux couleurs du team Joest, une représentant Audi Sport North America. Au volant : que des pilotes très expérimentés et pour la plupart dans leur jardin au Mans. Citons Kristensen (8 victoires aux 24 Heures), Mac Nish, Capello, Luhr, Werner, Rockenfeller, Bernhard, Premat et Romain Dumas, transfuge de Porsche.
Deux anciennes Audi R10 du team Kolles complèteront l’Armada allemande avec des pilotes moins connus mais rapides.
Devant plus de 25.000 fans anglais annoncés, Aston Martin en engageant trois prototypes en LM P1souhaiterait refaire le coup de 1959 lorsque les DBR1 avaient trusté les deux premières places devant un bataillon de Ferrari 250 GT. Un rêve fou de David Richards face aux intouchables Audi et Peugeot diesel mais un aiguillon susceptible de rendre la course encore plus palpitante.
A signaler en LM P2 la présence de deux Porsche RS Spyder confiées à des teams privés, en GT1 une bataille inégale entre 4 Corvette C6.R et une seule Aston Martin DBR9 et en GT2 l’habituel bras de fer entre Porsche 911 et Ferrari F 430.