Saga Lamborghini
L'histoire tourmentée de Lamborghini est l'aventure exceptionnelle d'un homme né sous le signe du taureau et qui se voulut le rival d'Enzo Ferrari.
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LAMBORGHINI Islero
Gilles Bonnafous le 06/05/2002
Sous contrôle administratif depuis 1963 en raison de ses difficultés financières, la carrosserie Touring ferme définitivement ses portes le 31 janvier 1967. Date funeste, qui voit disparaître l'une des plus grandes maisons de style automobile, auteur d'innombrables chefs-d'œuvre. Afin de poursuivre la production de la 400 GT, construite par Touring, Ferruccio Lamborghini se tourne vers la carrosserie Marazzi, une entreprise industrielle connue pour avoir fabriqué notamment l'Alfa Romeo 33 Stradale et qui a repris quelques anciens collaborateurs de Touring.
Ainsi naît l'Islero - encore un nom de taureau de combat -, qui succède à la 400 GT. C'est peu dire que le design de la nouvelle Lamborghini manque de génie. Marazzi signe une voiture au style fade et dépourvu de caractère, dont l'avantage, pour le carrossier, est de présenter des formes simples à réaliser…
Comme pour la 400 GT (et à la différence de la 350 GT), la carrosserie est construite en acier. A quelques détails près - barres antiroulis plus grosses et disques de frein de dimension supérieure -, la base mécanique de l'Islero est identique à celle de la 400 GT. Dévoilée au salon de Genève de 1968, la voiture souffre d'une finition non dénuée de reproches.
En mai 1969, la firme de Sant'Agata améliore sa copie en présentant l'Islero GTS, plus rapide et mieux finie. L'habitacle est profondément remanié avec de nouveaux sièges, ainsi qu'un tableau de bord et une console entièrement redessinés. La GTS est identifiable à ses sorties d'air aménagées dans les ailes avant, aux rebords soulignant les passages de roues et à la présence de déflecteurs (fixes) sur les portes.
La puissance du V12 passe à 350 ch (couple de 40 mkg) grâce à l'adoption de la distribution de la Miura et à l'augmentation du taux de compression à 10,5. L'Islero GTS adopte également la suspension arrière de l'Espada (à bras trapézoïdaux), qui améliore le guidage.
Voiture de transition, l'Islero disparaît un an plus tard au terme d'une production totale de 225 exemplaires. Au salon de Genève de 1970, elle s'efface au profit de la Jarama dessinée par Bertone.