ASTON MARTIN Vanquish

Appelée à remplacer la Vantage, la Vanquish, dont le prototype d'étude a semblé un instant réservé aux exhibitions de Salon, sera bel et bien construite. Mieux, sa carrosserie à la fois spectaculaire et d'une grande pureté reprend à quelques détails près le dessin de Ian Callum pour la Project Vantage. Sous une peau en aluminium, se cache une structure faisant appel à des matériaux nobles comme la fibre de carbone pour le tunnel de transmission ou les piliers de pare-brise, l'aluminium extrudé pour les cloisons et les zones de déformation. Aston Martin estime que ce mélange savamment dosé permet d'offrir à la Vanquish une grande rigidité tortionnelle et, surtout, une sécurité passive digne de celle d'une F1 !

Cœur de grande lignée, le V12 installé sous le large capot de la Vanquish fait appel aux dernières technologies. Double arbre à cames en tête, quatre soupapes par cylindre : ce moteur de 6 litres a été mis au point avec le concours des ingénieurs du Ford Research & Vehicle Technology. Les 450 chevaux permettent de passer de 0 à 160 km/h en moins de 10 secondes et de rouler à 300 km/h.

La transmission est assurée par une boîte manuelle à six rapports bénéficiant d'une commande par palettes fixées derrière le volant (de chaque côté de la colonne de direction, comme sur la Ferrari 360 Modena). Ceci explique la présence des techniciens de Magnetti Marelli dans le pool, qui a mis au point cette boîte robotisée (sans pédale d'embrayage). Annoncés comme ultra rapide (moins d'un quart de seconde), les passages des rapports permettent une bonne exploitation du V12. Un programme hiver module les excès de couple en accélération sur sol glissant.

La Vanquish réunit les technologies compatibles avec les très hautes performances. On citera les quatre gros disques ventilés (355 mm à l'avant et 330 mm à l'arrière), un essieu arrière assorti d'un différentiel à glissement limité et un contrôle de motricité pour les conducteurs, qui n'ont pas forcément la maîtrise de pilotes professionnels. Signalons, toujours au chapitre sécurité, le montage en série de capteurs de température et pression des pneumatiques (des Yokohama 225 x 40 à l'avant et 285 x 40 à l'arrière) avec voyant sur la planche de bord.

Sans doute proposée en deux versions (biplace et 2 + 2), la Vanquish sera construite sur commande. Ainsi, les heureux clients pourront choisir la teinte de la carrosserie, le style de finition et la qualité du cuir Connoly. A noter, parmi les détails insolites, le retour d'un bouton-poussoir pour la mise en route du moteur. Un clin d'œil au passé très à la mode, puisque Renault a retenu cet équipement sur Laguna II.

Le prix n'est pour l'instant pas connu. Mais compte tenu du tarif de la DB7 Vantage coupé et cabriolet (130 000 € et 142 000 €), il devrait très largement dépasser les 150 000 €.