ALFA ROMEO Giulietta Sprint Zagato
Gilles Bonnafous le 23/08/2000
P.Garcia
P.Garcia
Gérard Breton appartient à une famille d’alfistes convaincus. Son père et ses frères partagent avec lui le culte de la marque au quadrifolio et le " clan " a possédé jusqu’à onze Alfa Romeo : des berlines, des coupés Sprint ou Bertone et un cabriolet Duetto. Gérard Breton, quant à lui, a toujours eu un faible pour la Giulietta, quelle qu’en soit la version.
La Giulietta SZ (Sprint Zagato) qui est aujourd’hui la sienne, il l’a découverte en 1972 au salon de la voiture de course, où elle était à vendre. Si, à l’époque, le modèle n’intéressait guère le monde de la collection, Gérard Breton en est, lui, de suite tombé amoureux.
Dévoilée au salon de Genève en mars 1960, la SZ remplace la SVZ (Sprint Veloce Zagato) fabriquée seulement à 18 exemplaires entre 1956 et 1959. Elle se présente comme une version résolument sportive du coupé Giulietta. Avec 100 ch à 6500 tr/mn, elle en constitue le haut de gamme, devançant la Sprint Veloce (90 ch) et la Sprint (80 ch). Construite sur un empattement raccourci à 2,25 mètres, la voiture ne pèse que 750 kilos grâce à sa carrosserie en aluminium (à l’instar de toutes les Zagato). Cette qualité, jointe à une aérodynamique soignée, lui permet de flirter avec les 215 km/h. Toutefois, la carrière de la SZ sera courte (1960-1962) et quelque 200 exemplaires seulement en seront construits. Sortie en mars 1962, la voiture de Gérard Breton porte le numéro de série 152.
P.Garcia
P.Garcia
Une fois rentrée à la maison, l’Alfa Zagato de Gérard Breton a bénéficié d’un check up général, suivi de la révision d’un certain nombre d’organes mécaniques, dont les freins et l’ensemble des éléments de sécurité. Par la suite, au cours de la décennie 80, le moteur sera refait (chemises et pistons), ainsi que l’embrayage, les freins, les cylindres de roues, etc. Par contre, la carrosserie est demeurée dans son état d’origine, tout comme la peinture à laquelle Gérard Breton n’a pas touché. Il a toutefois monté quelques accessoires, comme les roues en magnésium d’époque.
P. Garcia
P. Garcia
« Gavé par ses deux carburateurs double corps, le formidable moteur Alfa 1300 double arbre monte dans les tours avec un enthousiasme qui est un vrai bonheur - il prend aisément 7500 tr/mn », nous confie Gérard Breton. « Et sa boîte de vitesses à cinq rapports est un régal. Quant au système de freinage, il fait appel aux fameux tambours Alfa Romeo à trois mâchoires, évolution ultime et sophistiquée de cette technique traditionnelle, qui sera balayée par les disques. Particulièrement efficaces, ces tambours à trois mâchoires sont néanmoins assez difficiles à régler ».
« Je prends régulièrement le volant de mon Alfa Zagato. Pour des promenades familiales, comme à l’occasion des sorties de l’Alfa Romeo Club de France, dont je suis membre. Avec mon épouse, nous somme même partis en vacances avec notre belle italienne. C’est une voiture fantastique ». Qui le contestera ?