Quel coupé sportif 6 cylindres choisir ?
La grisaille vous déprime ? Les frimas vous mettent le moral au fond des chaussettes ? Alors rien de tel qu'un beau coupé pour retrouver le sourire ! Et tant qu'à faire, autant s'offrir un modèle bien motorisé, à la fibre sportive affirmée.
sommaire :
NISSAN 350Z 3.5l 313ch
Vincent Desmonts le 05/12/2007
Alors que toutes ses rivales dépassent – parfois allègrement, suivez mon regard tourné vers le Cayman – les 40 000 euros, la Nissan 350Z s'affiche à 39 400 euros... voire même 36 700 si l'on se contente de la version sans sellerie cuir ni sièges électriques. En soit, voilà déjà une bonne affaire. Mais l'offre devient franchement alléchante si l'on ajoute qu'avec 313 ch, cette 350Z revendique au bas mot 48 pur-sang de plus que ses concurrentes ! Le cheval à 117 euros, qui dit mieux ? D'autant qu'à ce tarif discount, la 350Z offre également un style à couper le souffle. Commercialisée en 2003, légèrement restylée en 2006, dotée d'un capot bombé depuis mars 2007, cette Z n'a pas pris une ride.
Nissan
Nissan
A bord, on déchante un peu. L'habitabilité est correcte, mais la finition moyenne et la position de conduite perfectible (volant non réglable en profondeur, pédalier ne facilitant pas le talon-pointe). Quant au coffre, il est un peu étroit, et surtout entravé en son milieu par une imposante barre anti-rapprochement. Oubliez vos valises, optez plutôt pour des sacs de voyage ! L'équipement complet aide à faire passer la pilule, mais c'est surtout au moment de tourner la clé de contact que le sourire s'installe sur nos lèvres : sous le capot, le V6 chante haut et fort.
Passé à 313 ch au printemps 2007 grâce à diverses évolutions techniques, dont une toute nouvelle admission, le 3,5 VQ est une pièce de choix. D'une grande souplesse à bas et mi-régime, il s'y montre impérial, même s'il n'affiche pas la même vigueur en haut du compte-tours. Hélas, la commande de boite dure et l'embrayage du même acabit ne facilitent guère les évolutions en ville. Un milieu urbain à proscrire dans la mesure du possible : la 350Z y brûlera allègrement 16,1 l/100 km !
Avec 1 534 kg, la Nissan est l'un des « poids lourds » de notre sélection, ce qui relativise son avantage en puissance. La 350Z n'en reste pas moins véloce, avec un 0 à 100 établi en 5,9 secondes : seul le Z4 Coupé 3.0si fait mieux... mais pas de beaucoup.
Nissan
Nissan
Le poids a surtout une influence sensible sur le comportement routier. Malgré les excellents pneus Bridgestone Potenza dernier cri fournis d'origine, la Nissan ne se révèle pas aussi à l'aise sur les portions les plus sinueuses que ses rivales plus légères. Rien de dramatique cependant, d'autant que le comportement très équilibré permet de corriger la tendance naturelle au sous-virage en s'aidant un peu du pied droit... L'ESP est bien évidemment livré en série pour assister le conducteur dans des situations plus délicates. La direction se révèle précise et assez directe, mais lourde. Quant aux freins, ils manquent un peu de mordant. Terminons par signaler l'insonorisation perfectible, qui laisse filtrer trop de bruits de roulement.
Au final, la 350Z manque un peu d'homogénéité. Son moteur très souple et son comportement équilibré en feraient plutôt une GT au long cours, mais ses commandes un peu dures, ses suspensions fermes et son insonorisation médiocre la rendent fatiguante sur de longs parcours. L'affaire reste tentante, mais de miracle, point.
Nissan