Quel coupé sportif 6 cylindres choisir ?
La grisaille vous déprime ? Les frimas vous mettent le moral au fond des chaussettes ? Alors rien de tel qu'un beau coupé pour retrouver le sourire ! Et tant qu'à faire, autant s'offrir un modèle bien motorisé, à la fibre sportive affirmée.
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BMW Z4 Coupé 3.0si
David Lamboley le 05/12/2007
Successeur du BMW Z3, le Z4 roadster est commercialisé depuis le printemps 2003 en roadster et depuis septembre 2006 dans sa version coupé. Cette déclinaison fermée chasse sur les terres d’autres coupés sportifs, tels le Porsche Cayman 2.7, le Nissan 350 Z. Le BMW Z4 rompt avec la tradition de son prédécesseur en affichant une ligne de « vrai » coupé et non plus un profil de break de chasse qui faisait toute la spécificité du Z3 coupé. Ici, les lignes tantôt concaves, tantôt convexes nommées « Flame surfacing » du designer Christopher Bangle trouvent toute leur signification : l’engin est racé, agressif à souhait, bien campé sur ses voies larges et impressionnant avec son long, très long capot. L’engin, sans jeu de mots, a une bonne gueule, même s'il demeure une frange du public totalement hermétique à ce style…
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Mais passons sur ces considérations purement esthétiques pour nous recentrer sur la technique. Rappelons que l’architecture du Z4 coupé reprend en tous points les traditions maison : moteur longitudinal, propulsion, recentrage des masses qui permet un équilibre de 50/50 entre l'avant et l'arrière. Contrairement au roadster qui dispose même d’un petit 4 cylindres de 2 litre de cylindrée (150 ch), la version coupé joue la carte de la sportivité en proposant seulement des version six cylindres : une méchante version M (343 ch), et cette variante un peu plus raisonnable dotée d’un 3 litres atmosphérique de 265 ch. Un moteur qui fait notamment les beaux jours de la 130i et des 330i berline, break et coupé. Cette mécanique de haute volée, modernisée par rapport aux anciennes générations, dispose par exemple du double Vanos (calage variable des deux arbres à cames) et du Valvetronic (levée variable des soupapes), deux techniques qui permettent à la fois de l’homogénéité, une réacitivité à tous les régimes et une disponibilité constante.
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Effectivement, même si le caractère linéaire saute aux yeux de prime abord, cette mécanique mélodieuse fait preuve d’une vigueur remarquable quelque soit le rythme, et ce jusqu’à 7 000 tours. Cette « force tranquille » autorise par ailleurs un fonctionnement très doux à des allures de sénateur, et c’est un réel plaisir d’évoluer ainsi, coude à la portière, sur un filet de gaz… Mais il suffit d’un coup d’aiguillon pour que la cavalerie se réveille sans temps mort. La preuve avec quelques chiffres de performances : BMW annonce 250 km/h en vitesse de pointe et un 0 à 100 km/h en 5,7 secondes, soit seulement 7 dixièmes de plus que la version M. A titre de comparaison, la Porsche Cayman 2.7 demande 6,1 secondes pour effectuer le même exercice… Bien que très performant, le Z4 3.0si pêche par un comportement pas vraiment en adéquation. Le roulis, même s’il reste maîtrisé aux allures raisonnables, devient trop présent lorsqu’on accélère le rythme, et l’absence d’autobloquant se fait cruellement sentir. Autres ombres au tableau, une direction électrique peu précise et un freinage manquant d’endurance. Finalement, sous ses airs de méchant coupé sportif, le Z4 3.0si se révèle beaucoup plus bourgeois qu’il n’y paraît…
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