Samuel Morand le 24/02/2014
La nouvelle réglementation implique une consommation d'énergie raisonnée, des pénalités étant infligées en cas d'excès. Ainsi lors de chaque tour, la quantité d'énergie utilisée par le groupe motopropulseur sera réglementée par un seuil à ne pas dépasser (calculé en mégajoules), auquel s'ajoutera une limite au niveau de la consommation de carburant. De fait, pilotes et ingénieurs devront conserver un œil sur ces paramètres pour ne pas perdre dans les stands les dixièmes gagnés en piste.
« Il est crucial de comprendre la complexité de ces nouvelles réglementations et de les appliquer aux situations de course de la meilleure manière possible », explique Leena Gade, ingénieure de course sur la voiture victorieuse au Mans en 2011 et 2012. « Cela requiert une information totale et continue. Nous devons tenir les pilotes informés afin qu'ils sachent s'ils respectent bien les limites par radio. »
« Auparavant déjà, il y a eu des situations dans lesquelles nous devions faire attention à notre consommation de carburant afin de mettre en place certaines stratégies de course », explique de son côté Luca di Grassi. « Aujourd'hui, nous conduisons aussi vite que possible tout en gardant toujours un œil sur la limite de consommation fixée. Et si nous dépassons cette limite une fois, nous avons 2 tours pour compenser cet excès en réduisant notre consommation. C'est donc un challenge supplémentaire qui signifie que nous devons être à la fois efficients et rapides. »
Et à ceux qui pensent que cette nouvelle réglementation va dénaturer le spectacle, le pilote brésilien assure : « Notre sport continuera à être spectaculaire. Nous utiliserons juste bien moins d'énergie qu'avant. »