Loïc Bailliard le 29/03/2010
Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'achat de Volvo n'aura pas été particulièrement rentable pour Ford. Après avoir payé la marque suédoise 6,45 milliards de dollars en 1999, c'est contre seulement 1,8 milliards de dollars que Geely en a fait l'acquisition.
Une somme certes moindre par rapport à l'achat du groupe américain, mais qui représente tout de même la plus grosse acquisition d'un groupe chinois à l'étranger dans le secteur de l'automobile.
Si les inquiétudes sont nombreuses concernant l'avenir de Volvo, chez Geely on se veut rassurant et même poétique. En témoigne l'enthousiaste métaphore du président de Geely Li Shufu : « Je vois Volvo comme un tigre. Le tigre appartient à la forêt, il ne peut pas être mis dans un zoo, dans un tout petit enclos. Nous devons libérer ce tigre. Le coeur du tigre se trouve en Suède et en Belgique, mais sa puissance doit être projetée partout dans le monde et je vois la Chine comme un des marchés où Volvo doit montrer sa capacité à lâcher les chevaux. »
En clair, les salariés des usines de Göteborg et Gand n'ont pas à s'inquiéter pour leurs emplois et la Chine sera le marché où viendra « rugir » Volvo. Geely devrait d'ailleurs y faire construire une troisième usine pour la marque.
Quelles seront les conséquences à plus long terme ? Difficile de le prévoir. Les plus optimistes y voient des opportunités de développement conséquent pour Volvo, les pessimistes craignent déjà les Volvo « made in China ». Réponse dans quelques années.