Soufyane Benhammouda le 10/07/2012
Grâce à une nouvelle réglementation allemande sur la restructuration d'entreprise, cette fusion se fait avec deux ans d'avance sur le calendrier initial. Toutefois, l'absorption de Porsche s'articulera autour d'un schéma différent. Une holding, Porsche Zwischenholding GmbH, sera détentrice de Porsche à 100 % et sera elle même détenue par Volkswagen AG à 100 %. Volkswagen AG devra s'acquitter de la coquette somme de 4,46 milliards d'euros pour prendre le contrôle total du capital de Porsche.
Martin Winterkorn, président de Volkswagen AG, se réjouit de cette fusion : "En regroupant leurs activités, Volkswagen et Porsche deviendront plus forts, tant au niveau financier que stratégique, pour affronter l'avenir. Nous allons maintenant pouvoir coopérer encore plus étroitement et tirer conjointement parti de nouvelles opportunités de croissance dans le segment haut de gamme, grâce à des investissements ciblés dans des produits et des technologies de pointe. Ce rapprochement permettra de réaliser plus rapidement des projets conjoints mais aussi de se consacrer entièrement à leurs activités en simplifiant leur coopération au quotidien notamment l'accès à la R&D et à la banque d'organes du groupe". Le groupe Volkswagen estime à 700 millions d'euros par an les synergies qui découleront de cette fusion.
Du coté de chez Porsche, les fonds reçus de cette cession vont lui permettre de rembourser intégralement les 2 milliards d'euros de passif et de mener des investissements dans l'entreprise.
Au terme de cette opération, les liquidités du groupe Volkswagen devraient chuter de 7 milliards d'euros, pour atteindre les 10 milliards d'euros à la fin de l'exercice 2012. VW devra ajouter aux 4,46 milliards d'euros la somme de 2,5 milliards pour la consolidation initiale des liquidités nettes négatives de Porsche. En revanche, Volkswagen AG assure que l'intégration de Porsche dans l'entreprise aura un impact positif sur son bénéfice consolidé dès la fin de cet exercice comptable. Rappelons que Porsche se targuait l'an dernier d'être le constructeur le plus rentable de la planète, avec une marge opérationnelle de 2 milliards d'euros, soit 18,7% de son chiffre d'affaires.
De notre coté, nous espérons que Volkswagen saura lâcher la bride de Porsche, et que le "virus TDI" ne contaminera pas l'ensemble de la gamme du constructeur de Zuffenhausen !