Cédric Morançais le 12/08/2021
Le Président américain ne cache pas son envie de convertir les automobilistes de son pays, parmi les plus gros pollueurs en la matière, à l'électrique.
C'est l'une des pierres angulaires de son plan visant à réduire drastiquement les émissions polluantes et de CO2 de la première puissance mondiale. En ce sens, il conviait, il y a quelques jours, à la Maison Blanche, les « Big Three » : Chrysler, Ford et General Motors. Chaque groupe est, naturellement, venu avec ses modèles les plus propres. En point d'orgue de cette journée, la signature par Joe Biden d'un décret appelant à ce qu'une voiture ou light truck (catégorie regroupant les SUV les plus imposants et les pick-up) sur deux immatriculé aux Etats-Unis en 2030 soit hybride, hybride rechargeable, électrique ou à hydrogène. En 2020, ces véhicules représentaient à peine plus de 2% du marché.
Certes, comme en Europe, le développement de l'offre en matière d'hybride et d'électrique est exponentiel, mais les consommateurs américains ne semblent pas montrer le même engouement que les Européens pour ces véhicules. Malgré tout, les constructeurs américains semblent confiants, sous conditions, pour atteindre 40% à 50% de parts de marché pour ces véhicules d'ici à neuf ans. Sous conditions, cela veut dire que le gouvernement doit mettre la main au portefeuille en subventionnant massivement l'achat (une sorte de bonus écologique made in USA) et en installant en grand nombre des bornes de recharge publiques.
Pour le moment, la seule décision qui semble en mesure d'être prise est plus contraignante qu'incitative. En effet, l'EPA (Environmental Protection Agency, agence de protection de l'environnement) souhaite imposer, pour le millésime 2026 (qui débutera le 1er janvier 2025) une consommation moyenne des gammes proposées à la vente de 52 miles par gallon (4,5 l/100 km. L'objectif 2021, fixé par l'administration Trump, qui ne cachait pas son manque d'intérêt pour les questions environnementales, est, pour sa part, fixé à 43,3 miles par gallon (5,5 l/100 km).
Le chemin est encore long et l'exemple américain peut être transposé dans la plupart des pays. Car, au final, même si les constructeurs proposent de plus en plus de modèles « propres », la décision finale appartient aux seuls automobilistes.