Samuel Morand le 24/01/2023
La Bugatti Centodieci dévoilée en 2019 dans le cadre de la Monterey Car Week, en Californie, a été imaginée par les designers de Bugatti comme une réinterprétation moderne de la Bugatti EB110 qui, dans les années 90, contribua à replacer la marque française sur l'échiquier automobile mondial.
Cette édition limitée se distingue extérieurement du modèle Chiron classique, par des éléments de design repris à la Bugatti EB110 et à sa version Super Sport. Côté mécanique elle accueille le désormais célèbre bloc W16 8.0 litres du constructeur de Molsheim. Celui-ci développe 1 600 ch et propulse la Centodieci de 0 à 100 km/h en seulement 2.4 secondes, et à 380 km/h en vitesse de pointe.
La Centodieci a été produite en dix exemplaires seulement, et l'un de ces châssis a été envoyé aux États-Unis chez un collectionneur visiblement passionné de sports mécaniques. Celui-ci a choisi les finitions de son modèle en s'inspirant de la Bugatti EB110 SS LM qui prit le départ des 24 Heures du Mans en 1994 en catégorie GT1.
Bugatti a produit 134 exemplaires de son modèle EB110 au début des années 90. Parmi eux figuraient deux châssis « compétition ». L'un des deux fut engagé aux 24 Heures de Daytona, tandis que l'autre prit part aux 24 Heures du Mans 1994.
Ce dernier châssis, animé par un V12 3.5 litres turbo de 600 chevaux, était engagé par Michel Hommell et piloté par les Français Alain Cudini, Eric Hélary et Jean-Christophe Boullion. Victime d'une sortie de piste dans la ligne droite des Hunaudières à l'amorce du freinage de la première chicane, à moins d'une heure du drapeau à damier, il manqua de rallier l'arrivée de la course mais sa présence au départ du double tour d'horloge sarthois marqua les esprits. Et notamment celui du propriétaire de la Centodieci que vous avez sous les yeux.
L'hyper-sportive de Molsheim a ici été revêtue d'une livrée « French Racing Blue » similaire à l'EB110 SS LM de 1994, reprend les sponsors visibles sur le véhicule de compétition, et arbore le même numéro de course (34) que celui-ci. La touche finale à cette préparation a enfin été apportée par l'installation d'un set de jantes en finition dorée, dont la teinte rappelle encore une fois le véhicule dont cette Centodieci est inspirée.
Pour mémoire, les dix exemplaires de la Centodieci étaient commercialisés par le constructeur de Molsheim au prix de 8 millions d'euros hors taxes l'unité.
Crédit photos : Bugatti