TVR : fin de l'histoire
Soufyane Benhammouda le 12/07/2012
Depuis plusieurs années, TVR est dans la tourmente financière et balance entre survie et disparition. L'investisseur russe Nikolai Smolenski, qui a repris les rennes de la firme anglaise en 2004, avait pourtant prédit un avenir radieux pour la marque.
En 2010, un communiqué annonçait le développement d'une nouvelle sportive équipée du V8 de la Corvette ZR1. TVR a également mis au point trois prototypes durant ces dernières années : une Tuscan Cabriolet mue par un V8 LS3 de 400 ch, une Cerbera avec un V8 BMW bi-turbo diesel (!) et une GT350 électrique avec un moteur de 100 kW. Sur le papier, les projets étaient intéressants. D'autant plus que TVR envisageait de s'associer à Caterham afin de parfaire ces nouvelles sportives.
Mais les réalités économiques ont poussé Smolenski à jeter l'éponge. D'après diverses études de marché, les sportives n'allaient pas être rentables et allaient mener l'investisseur russe et TVR vers la faillite. Courageux mais pas téméraire, Nikolai Smolenski a simplement décidé de baisser le rideau de fer chez TVR, préférant se consacrer à la construction d'éoliennes, un domaine beaucoup plus lucratif.
Apparue en 1957, TVR s'est rapidement distinguée par ses petites sportives légères, maniable et motorisées par des moteurs Ford. Au fil des années, la marque s'est démarquée avec ses véhicules au look exotique et de gros moteurs maison comme les fameux Straight Six et Straight Eight. Les inconditionnels se souviendront toujours des Griffith, des Tuscan ou des Sagaris.
Le nouveau repreneur, quand bien même il y en aurait un, devra retrousser ses manches pour pouvoir concilier cette tradition de la construction artisanale avec une incontournable modernité, synonyme de véhicules plus consensuels, susceptibles d'être diffusés en nombre.
2012 est une année noire pour l'automobile. Après la disparition de plusieurs grands noms (Shelby, Salvadori, Pininfarina...), les petites marques tirent également leur révérence. La fin d'une époque ?