Samuel Morand le 23/12/2020
Le Bugatti Bolide animé par un bloc W16 8.0 litres de 1 850 ch et 1 850 Nm, affiche grâce à un poids limité de 1 240 kg un rapport poids/puissance de 0,67 kg/ch, qui associé à une aérodynamique optimisée, lui permet de filer à plus de 500 km/h tout en proposant une maniabilité et une agilité maximales. Le Bolide serait ainsi en mesure de réaliser des chronos record sur la Nürburgring Nordschleife ou sur le circuit des 24 Heures du Mans selon les simulations réalisées par Bugatti.
Pour parvenir à ces performances, l'aérodynamique du modèle a été particulièrement étudié et celui-ci accueille notamment une nouveauté : une prise d'air à alvéoles brevetée depuis par son créateur, l'ingénieur doctorant Nils Ballerstein. Cette prise d'air à alvéoles fonctionne sur le même principe que la surface d'une balle de golf.
Les alvéoles présentes sur cette balle réduisent la résistance de l'air à un point tel qu'avec la même force de frappe, elle vole environ deux fois plus loin qu'une balle de golf lisse. « Les alvéoles à la surface de la balle créent des turbulences qui permettent à l'air de mieux adhérer à la surface, si bien que l'écoulement tourbillonnaire et la résistance sont considérablement réduits dans le sillage de la balle », précise Bugatti.
Le fonctionnement de cette enveloppe extérieure déformable positionnée sur le toit du véhicule, est visible à l'œil nu. A vitesse réduite, la surface du capot reste plate tandis qu'à vitesse élevée, les 60 éléments (les alvéoles) apparaissent et forment un bombement (jusqu'à 10 mm) plus ou moins prononcé selon la vitesse du véhicule, afin d'optimiser les flux d'air. Selon les conditions (lors des passages de rapports par exemple), ces alvéoles sortir et rentrer de leur logement en seulement quelques dixièmes de secondes.
Le bénéfice chiffré de cette innovation technologique est d'environ 10 % en ce qui concerne la réduction de la résistance à l'air du capot, ce à quoi s'ajoute une réduction de la consommation en carburant et en énergie du véhicule.
Dans le cas du Bolide qui est et restera une étude de style, l'argument de la réduction de la « consommation d'énergie » a peu de poids, mais il prendrait en revanche tout son sens avec un modèle tel que la Bugatti Chiron Pur Sport par exemple, dont la consommation moyenne (en ville et hors agglomération) est de 23.5 litres/100 km.
Crédit photo : Bugatti