Samuel Morand le 13/01/2022
Fort d'une quatrième place acquise au terme de la saison 2003 disputée avec les monoplaces R23 et R23B, le Mild Seven Renault F1 Team s'est présenté en 2004 avec une nouvelle monoplace, la R24, proposant plusieurs évolutions par rapport à ses devancières.
Un nouveau moteur V10 offrant davantage de puissance mais également un encombrement différent par rapport au bloc 2003, a notamment permis aux ingénieurs d'Enstone de peaufiner l'aérodynamique du véhicule, et de gagner là encore en performance. Pas suffisamment toutefois pour contrer le tandem constitué par Michael Schumacher et Ferrari, vainqueurs cette année-là de 13 des 18 courses inscrites au calendrier de la F1.
Dans ces conditions, la victoire de la R24 de Jarno Trulli au Grand Prix de Monaco (l'Italien se classera 6ème au championnat) constitua un excellent résultat, seuls Kimi Raïkkonen (McLaren Mercedes), Juan-Pablo Montoya (BMW Williams) et Rubens Barrichello (Ferrari), ayant eux aussi réussi à priver de victoire le « Baron rouge » dans sa marche triomphale vers un septième et dernier titre de Champion du Monde de F1.
Le châssis proposé à la vente par RM Sotheby's lors de son rendez-vous parisien (le châssis R24-07), fut piloté par Fernando Alonso lors des trois dernières épreuves de la saison 2004 disputées en Chine, au Japon et au Brésil. L'Espagnol s'y classa 4ème, 5ème et encore 4ème, et marqua ainsi les points nécessaires pour s'assurer la 4ème place du championnat pilotes derrière Schumacher, Barrichello et le Britannique Jenson Button (BAR Honda). L'Espagnol allait finalement atteindre son objectif l'année suivante, en décrochant au volant de l'héritière de la R24 le premier de ses deux titres mondiaux.
Crédit photos : RM Sotheby's