Cédric Morançais le 07/04/2021
Reste à définir précisément les contours de cette interdiction. Le texte initial ne stipulait que l'interdiction de la publicité concernant la vente des énergies fossiles. Mais un amendement d'Aurore Bergé, co-rapporteure de ce projet, a été adopté jeudi dernier et il inclut la publicité pour la promotion des énergies fossiles. Un second amendement, lui aussi porté par Aurore Bergé, vise à augmenter les sanctions en cas de non-respect. Le montant maximum de l'amende infligé pourrait alors correspondre au coût global de l'opération mise en cause.
Ces dispositions sont portées à l'article 4 de la Loi Climat, actuellement en première lecture à l'Assemblée Nationale. Naturellement, comme toujours dans ce genre de débats, il y a ceux qui voudraient aller plus loin et ceux qui pensent que les bornes sont déjà dépassées. Ainsi, une partie de la gauche et de la majorité souhaite que la publicité sur les automobiles les plus polluantes soient davantage encadrée. Du côté des Républicains, certains s'offusquent que le gaz naturel soit mis au piloris au même titre que le charbon ou le pétrole alors que son impact sur le réchauffement climatique est moindre.
Le WWF (Fonds mondial pour la nature) s'est invité indirectement dans les discussions via le communiqué suivant : ‘'la proposition du gouvernement d'interdire la publicité des énergies fossiles n'a de sens que si on inclut les produits qui polluent et qui consomment ces énergies fossiles.'' Inutile de chercher bien loin, ce sont les SUV, notamment les plus imposants, qui sont dans le viseur. Nouvelle tête de turc des écologistes, cette catégorie de véhicule est accusée, souvent à tort, de tous les maux. Il suffit de jeter un coup d'œil aux catalogues des constructeurs pour s'apercevoir que ce sont eux qui intègrent désormais en priorité des variantes hybrides et/ou électriques.