Cédric Morançais le 07/06/2018
Une décision semblable avait été prise, en 2012, après que General Motors ait acquis des parts dans le groupe français. Au premier abord, le choix du constructeur français, propriétaire de Citroën, DS Automobiles, Opel et Peugeot, peut sembler absurde. Le groupe ne vend, pour le moment, aucune auto outre Atlantique alors que plus de 400 000 Peugeot, principalement des dérivés de 405, ont été immatriculées en Iran l'année dernière. Dans le détail, les choses ne sont pas si simples.
D'une part parce que les voitures vendues en Iran ne sont pas fabriquées par le groupe. PSA fournit des collections de pièces détachées mais l'assemblage final a lieu chez Iran Khodro et Saipa, deux constructeurs iraniens basés à Téhéran. Ainsi, PSA précise que ces accords ne représentent que 1% de son chiffre d'affaires mondial. Pas de quoi, à priori, se fâcher avec l'Oncle Sam.
En revanche, si PSA n'est quasiment pas présent aux Etats-Unis (il y exploite simplement un dispositif d'auto-partage sis en Californie), sa filiale Faurecia, elle, y possède 39 usines, y emploie plus de 20 000 personnes et y réalise ainsi plus d'un quart de ses ventes. Autant dire que, de ce côté-ci, le risque était gros. Et tant pis si le marché automobile iranien passe ainsi aux mains des Chinois, pas décidés, pour leur part, à se plier aux desiderata des Etats-Unis.