Vincent Desmonts le 11/10/2017
Mais ce rapport définitif, très attendu, et dont les mots semblent avoir été pesés avec la rigueur d'un diplomate, ne suffira pas à clore les polémiques. En effet, il donne du grain à moudre aussi bien à la Mairie de Paris qu'à ceux qui lui sont opposés.
Concrètement, Airparif relève bien "une amélioration de la qualité de l'air le long des quais fermés à la circulation", tout en soulignant que les niveaux de pollution constatés restent encore "au-dessus des valeurs réglementaires". Mais dans le même temps, l'organisme constate "une dégradation plus ou moins marquée autour des carrefours dans cette zone et à l'Est, dès la fin de la portion piétonnisée", ainsi que sur les itinéraires de report. En clair, la pollution est toujours là, et toujours à un niveau identique. Elle a simplement été déplacée.
Airparif ne dit pas autre chose : selon l'organisme, au global, "aucun impact significatif sur l'exposition des populations n'a été mis en évidence à la hausse ou à la baisse".
Il y a quelques semaines, la Mairie de Paris se vantait d'une réduction "de 3 à 5%" du trafic automobile en 12 mois dans l'intra-muros. Le nombre de voitures a donc baissé, mais pas la pollution... et encore moins les embouteillages !