Loïc Bailliard le 21/07/2010
Cette disparition d'un haut de gamme bien défini colle avec les prévisions de fin du segment chez les constructeurs français (à moins que Citroën ne produise la Metropolis sous le nom de DS6). Mais le fait est que le haut de gamme ne signifiait pas seulement confort, stature et habitabilité, mais également puissance et même sportivité.
Si on a eu le droit aux premières images d'une 508 reprenant avec réussite une grande partie du concept SR-1, la fiche technique reste pour l'instant la grande inconnue.
On sait certes déjà que l'Hybrid4 (4 roues motrices, hybridation diesel et 200 ch) fera office de figure de proue de la gamme en tant que premier pas français dans cette direction, mais celui-ci n'arrivera pas avant le milieu de l'année 2011. Et pour le reste des motorisations, il n'y a tout simplement pas d'infos.
Si on imagine, bien entendu, que les grands classiques de la marque répondront à l'appel (1.6 VTi 120 et 1.6 THP 156 en essence, 1.6 et 2.0 HDI de 112 à 163 ch ainsi que le V6 3 litres de 240 ch pour le diesel), on croise toujours les doigts pour que Peugeot assume enfin son ambition de haut de gamme en offrant une véritable motorisation symbolique.
Car la concurrence se fait rude sur le marché du « petit premium », avec Opel ou Volkswagen en guise de référence. Et les deux marques ont pour elle de proposer un emblème, pas forcement très rentable d'un point de vue commercial, mais incroyablement rentable dans l'image que cela amène auprès du public. On pense bien sur à l'Insignia OPC et ses 325 ch ou à la Passat V6 FSI de 300 ch.
Si une 408 aurait pu survivre sans une telle offre, une 608 se serait dû d'avoir un étendard digne de ce nom. Espérons que Peugeot ne décide pas de niveler par le bas...