le 22/09/2006
General Motors, Toyota, Ford, Honda, Chrysler et Nissan se retrouvent sur la sellette car, selon Bill Lockyer, « les émissions des automobiles sont la seule source d'émissions de dioxyde de carbone en forte augmentation, et malgré cela (...) les constructeurs automobiles ont refusé d'agir. » Conclusion : « Il est temps pour ces compagnies d'être tenues responsables pour leur contribution au réchauffement climatique ».
Les constructeurs américains et la Californie sont habitués à se quereller, l'état dictant régulièrement les normes antipollution les plus drastiques des Etats-Unis. Mais c'est la première fois que l'affrontement atteint un tel paroxysme.
En réalité, c'est une bataille électorale qui se joue derrière ces belles considérations écologistes. Le démocrate Bill Lockyer brigue en effet le mandat de trésorier de l'état de Californie, et le scrutin, qui doit se tenir le 7 novembre 2006, s'annonce serré.
De son côté, le gouverneur de l'état, Arnold Schwarzenegger, remettra son mandat en jeu ce même 7 novembre. Sa popularité restant fragile, une telle opération médiatique peut permettre à ce républicain de se démarquer de la politique environnementale d'un George Bush à l'impopularité croissante... et par là même de séduire l'électorat centriste.
La Californie, état aux 35 millions de d'habitants et... 32 millions de voitures, n'en n'est pas à un paradoxe ni un excès près. L'avenir nous dira si la plainte déposée par Bill Lockyer sera déclarée recevable.