Cédric Morançais le 20/12/2021
En effet, ce liquide, indispensable aux systèmes de dépollution de type SCR qui équipent tous les moteurs Diesel récents, voit sa production ralentir. En cause, une augmentation du prix du gaz naturel et des restrictions sur la consommation d'électricité des entreprises chinoises. Car l'Empire du milieu est le premier producteur mondial d'urée, composant principal de l'AdBlue.
Pour produire de l'urée, il faut faire réagir de l'ammoniac avec du gaz naturel. Un processus plutôt gourmand en énergie... électrique. Ainsi, le coût de production de cette solution est en forte hausse, ce qui conduit les industriels chinois à réduire leur production.
Le hic, c'est que les véhicules qui ont recours à l'AdBlue ne peuvent plus démarrer une fois qu'ils en sont à cours. Le manque se fait d'ailleurs déjà sentir en Corée du sud, qui a été obligée, probablement à coup de Won, la monnaie locale, de passer un accord avec la Chine et l'Australie pour ne pas mettre ses transporteurs routiers à l'arrêt.
Pour le moment, l'Europe possède suffisamment de réserve pour que le parc automobile et poids-lourds continue à circuler normalement. Mais si cette pénurie venait à arriver sur notre continent, de nombreux particuliers, mais aussi des centaines de professionnels du transport routier, ne seraient plus en mesure d'utiliser leur véhicule.