Loïc Bailliard le 25/02/2011
Avec les évènements dans le bassin méditerranéen, le baril moyen atteint aujourd'hui 111,01 $, grimpant de près de 5$ par rapport à hier. Et 2011 de dépasser en moyenne annuelle le pic de 2008. Ce qui signifie que le prix à la pompe n'a pas encore fini de grimper, alors que l'essence dépasse déjà ses précédents records : 1,502 pour le SP95 et 1,536 pour le SP98, contre 1,4971 et 1,5326 en juin 2008. Même constat pour le Diesel qui, à 1,338 euros le litre, continue de grimper vers son record de mai 2008 (1,4541).
Bien sur, le tarif du brut avait déjà commencé sa progression bien avant que les premières manifestations n'éclatent. Celles-ci n'ont fait que renforcer une tendance ayant démarré en juillet 2010 alors que le baril moyen n'était qu'à 72,51$.
Et le vent de la révolte n'a pas encore fini de souffler sur l'Afrique et le Moyen-Orient. Bien sur, on ne peut que se réjouir d'assister en direct à un mouvement populaire d'une telle ampleur. Alors que ceux d'entre nous n'ayant pas encore la trentaine étions trop jeunes en 89 pour comprendre l'implication de la chute du mur de Berlin, la sensation de vivre un moment de la grande Histoire est aujourd'hui particulièrement excitante.
Mais les conséquence sur notre passion sont bien réelles. Que fera-t-on de nos sportives et voitures passions, de la petite GTi à la grosse GT, si les prix à la pompe continuent de grimper ?
Alors qu'à Paris certaines stations affichent un SP98 dépassant les 1,60 euros, la possibilité d'un litre s'approchant des 2 euros est de plus en plus réelle. Pour certains, continuer à rouler dans ces conditions sera tout simplement impossible, il faudra céder et passer à autre chose ou tenir bon en attendant des jours meilleurs. Pour d'autres, continuer à sortir du garage l'objet de sa passion sera un acte de revendication, une façon d'affirmer que malgré la pression, ils ne se laisseront pas abattre.
Et pour beaucoup, ils continueront à partager leur amour des belles mécaniques, à participer aux innombrables actions caritatives organisées et à offrir de leur poche quelques moments de rêve à leurs passagers.
Et vous, continuerez vous à rouler ? Quelle serait la limite à partir de laquelle vos voitures resteraient au garage ?