Vincent Desmonts le 13/04/2017
Pour l'édition 2017, la liste des absents s'allonge de jour en jour. Au dernier pointage, neuf marques ont renoncé à se rendre à Francfort, et pas des moindres : Alfa Romeo, DS, Fiat, Infiniti, Jeep, Mitsubishi, Nissan, Peugeot et Volvo. L'association de l'industrie automobile (VDA), organisatrice du salon, « regrette » ces nombreux désistements, souvent liés à une faible part de marché dans un pays où l'on aime « rouler allemand ». En effet, les Audi, BMW, Mercedes et autres Opel s'accaparaient en 2015 71,9 % des immatriculations de voitures particulières neuves, ne laissant que des miettes aux importateurs : 2,21 % pour Fiat, 1,69 % pour Peugeot ou encore... 0,09 % pour Alfa Romeo !
Dans ces conditions, on comprend que les marques étrangères hésitent à investir plusieurs millions d'euros pour des salons aux retombées commerciales incertaines. Surtout à l'heure du marketing 2.0, où Internet est devenu un canal privilégié de la relation avec la clientèle. On pensait le salon allemand immunisé contre cette désaffection, on se trompait. Et, plus que jamais, la question se pose : les salons automobiles ont-ils un avenir ?