Mazda MX5 Open Race, l'air de la piste
Loïc Bailliard le 20/01/2011
« L'idée est de démontrer qu'une Mazda MX-5 est une excellente base ne nécessitant que peu d'efforts pour la transformer en véritable voiture de course ». C'est en ces termes que nous avons été invité à prendre en main la MX-5 Open Race sur le circuit de la Ferté-Gaucher.
Malheureusement, ce début d'hiver restera célèbre pour ses chutes de neige impressionnantes, et c'est bien de blanc vêtue que la piste nous accueille. Le déneigement nous laisse donc le temps de faire le tour du propriétaire.
Basée sur un MX-5 2 litres à toit souple, la préparation s'avère plutôt simple. Les ingénieurs de chez Mazda ont extrait tout le superflu (capote, garnitures, radio etc…) puis se sont attelés à la transformation.
Sous le capot, l'électronique a été revue, l'embrayage adapté et l'échappement modifié, tandis que le châssis gagnait des suspensions de compétition, un système de freinage renforcé ainsi que des réglages de trains.
Physiquement, la voiture se distingue par un kit carrosserie relativement simple, des pneus adaptés, un siège baquet, un volant de course et un arceau cage. Au final, on évoque une petite centaine de kilos de gagné (pour un total d'environ 1 tonne) et un comportement un peu plus pointu du moteur.
Neige dégagée, il était donc temps de savoir ce que cette transformation pourtant légère changeait. C'est à bord du modèle de série que nous sommes parti à la découverte de la conduite sur neige. Malgré l'état de la piste, le petit roadster est aussi sain que vaillant, avec une tenue plutôt impressionnante et des pertes d'adhérence progressives. Une fois le circuit mémorisé, il fallait passer aux choses sérieuses.
Tour de clé et moteur. Le petit 4 cylindres gronde joyeusement via un échappement particulièrement musical. On démarre et la différence de comportement ne se fait pas flagrante dès le départ. Mais l'arrivée sur la première épingle permet de comprendre immédiatement : on effleure la pédale du milieu et... on se retrouve quasiment à l'arrêt à 50 mètres du virage ! Mordant et puissant, c'est noté.
A mesure que le rythme et la confiance augmentent, les qualités pressenties du Mazda MX-5 sont sublimées : direction franche, roulis inexistant, freinage, vaillance du moteur... Tout semble calibré parfaitement à bord et la sensation de piloter une véritable voiture de course est réelle. On ne pourrait que rêver de l'essayer sur le sec.
Déjà remarquable en version civile, la Mazda MX-5 dans cette déclinaison Open Race semble le modèle idéal pour un amateur de track days. Avec une préparation modique, Mazda a su en faire une petite voiture de course idéale pour l'apprentissage et permettant d'envisager un championnat monotype accessible financièrement. Il ne lui manquerait que des plaques d'immatriculation pour résoudre la quadrature du cercle. Plus simplement, proposer ces pièces sur catalogue à ceux qui souhaitent préparer leur véhicule semble être une excellente idée. A suivre.