Marché français : il trébuche en avril

La soupe à la grimace est partagée par presque toutes les marques. Les rares à afficher des chiffres largement positifs ont toutes proposé récemment des nouveautés majeures : la Giulia chez Alfa Romeo (+55,4%), les nouvelles Picanto et Rio chez Kia (+12%) et l'Ateca chez Seat (+21%). La preuve que le marché est encore réceptif à l'arrivée de modèles inédits. De quoi rassurer DS Automobiles dont la gamme vieillissante affiche des chiffres dramatiques (-42,3%) et dont le réseau attend avec impatience le premier SUV, la DS 7 Crossback, prévu pour la toute fin d'année.

Toujours au sein du groupe PSA, Citroën (-5.2%) et Peugeot (-2.2%) font un peu mieux que le marché grâce à la C3 d'une part, et au 3008 d'autre part. En revanche, chez Renault, le récent Scénic IV ne parvient pas à réitérer les scores de ses prédécesseurs, ni même à égaler ceux du Citroën C4 Picasso. La stratégie qui a consisté, à l'instar de ce qui a été fait pour l'Espace IV, à « SUViser » ce modèle est-elle en train d'échouer ?

Parmi les gros autres accidents du mois, on note les -15,1% de Volkswagen, principalement dus au passage de relais entre la Golf VII première phase et la version restylée, mais aussi les -13,7% de BMW et les -15,3% de Hyundai.

Par ailleurs, le diesel demeure sous la barre des 50% des parts de marché (48% en avril comme depuis le début de l'année), ce qui en fait désormais le deuxième type de motorisation le plus vendu dans notre pays, derrière les modèles fonctionnant au sans-plomb. En parallèle, les SUV atteignent un nouveau seuil de pénétration, puisque 30% des voitures neuves immatriculées en France en avril appartenaient à cette catégorie.