Vincent Desmonts le 22/11/2019
À la grille actuelle, en vigueur depuis le début de l'année, succédera en effet au 1er janvier 2020 une deuxième grille, toujours basée sur les "anciennes" valeurs d'émissions de CO2 NEDC corrélées, puis une troisième grille, basée elle sur les nouvelles valeurs mesurées selon le protocole WLTP. C'est la date d'entrée en vigueur de cette troisième grille qui était jusqu'alors en débat. Le gouvernement a finalement tranché : elle entrera en vigueur au 1er mars.
Il était en effet indispensable de réajuster le barème, les émissions de CO2 mesurées selon le protocole WLTP étant en moyenne un quart plus élevées qu'avec l'ancien test NEDC pour un même véhicule. Garder la même grille aurait entraîné une hausse démesurée du malus.
Le double barème en 2020, c'était justement ce que craignaient les professionnels de l'automobile, redoutant un attentisme de la clientèle. Eux plaidaient pour repousser l'entrée en vigueur des mesures WLTP au 1er janvier 2021. Ils n'auront donc pas été écoutés.
Gageons que les prochains mois vont être particulièrement mornes pour les ventes de voitures neuves, vu l'incertitude générée par ce triple barème. Le malus est en effet payable à la date d'immatriculation du véhicule, et non au moment de la commande. Dès lors, l'acheteur ne saura pas à l'avance quel sera le montant du malus qu'il devra payer. Ubuesque !