Soufyane Benhammouda le 27/07/2012
Le constructeur anglais oublie donc les concepts Elan, Elite, Elise et Eterne, loin d'être en phase avec la traditionnelle image de Lotus. Seule l'Esprit pourrait être sauvée de ce nettoyage de printemps. Toutefois, la sportive sera intégralement retouchée, depuis sa plastique jusqu'à sa mécanique. A ce sujet, Lotus abandonnera également le couple moteur/boite maison imaginé par Dany Bahar pour se réorienter vers l'accord avec Toyota. Par exemple, l'Esprit pourrait alors s'équiper du V8 de la Lexus IS-F, revu et corrigé par Lotus. Enfin, le partenariat avec le préparateur Mansory pourrait également être jeté aux oubliettes.
En compétition, Lotus reviendra à des perspectives moins pharaoniques. Le fiasco en Indy et l'abandon du championnat du monde de Formule 1 (rappelons que le nom de Lotus n'est ici que pour la figuration) ont conduit la firme britannique à se cantonner au programme en GT et en rallye, où l'Exige R-GT ferra ses débuts ce week-end au rallye de Madère au Portugal.
DRB-Hicom, le propriétaire de Lotus, va également renvoyer la brochette de consultants plus ou moins utiles et les équipes de création qui travaillaient sur les futurs modèles de Lotus. Adieu donc les Gordon Murray, Bob Lutz ou Burkhard Göschel. DRB-Hicom viendra par la suite injecter 100 millions d'euros dans les comptes de la marque pour parfaire ce retour à la case départ.
Toutefois, la firme anglaise est loin d'être sortie de la tourmente : Volkswagen est actuellement en train de faire pression pour s'emparer de Proton et accessoirement de Lotus. Le géant allemand pourrait de cette manière disposer d'un porte d'entrée en Asie du sud-est et développer son offre avec les sportives Lotus.
Il est bien loin le temps où Lotus n'était qu'un petit constructeur sans histoire...