Vincent Desmonts le 24/08/2018
Dans le département de l'Ain, par exemple, 86 cabines ont été saccagées depuis le début de l'année, soit quatre fois plus que l'an dernier sur la même période. Dans les environs de Tarbes (Hautes-Pyrénées), on a noté six dégradations en quinze jours. Même chose en Bretagne et en Haute-Loire, où 35 radars ont été vandalisés, au lieu de 20 l'an dernier à la même époque.
Parfois, les délinquants s'attaquent même à des équipements qui ne sont pas des radars, comme en Ariège, où des boîtiers de comptage du trafic ont été détruits !
Pour l'association 40 Millions d'automobilistes, cela ne fait aucun doute : "il s'agit d'une réponse claire des usagers de la route à la décision arbitraire du gouvernement d'abaisser la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes secondaires", tout en rappelant que "l'on ne [peut] cautionner ces comportements". Rappelons en effet que la dégradation d'un radar est passible de 45 000 € d'amende et d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans...
Au ministère de l'Intérieur, on confirme cette vague de "protestation", tout en refusant de donner des chiffres précis. Et on rappelle que ces dégradations coûtent cher au contribuable : 600 € rien que pour nettoyer une vitre repeinte à la bombe de peinture ! Chaque année, le coût des dégradations est estimé à 10 millions d'euros au niveau national.
La solution annoncée par la délégation à la sécurité routière ? Déplacer les cabines sur "des points hauts" pour les rendre plus difficilement accessibles, et installer des caméras de vidéosurveillance afin de dissuader les vandales.
En tous cas, depuis l'instauration du 80 km/h, les radars placés sur les axes concernés ont flashé deux fois plus souvent que l'an dernier à la même période, preuve que cette mesure impopulaire a du mal à rentrer dans les mœurs...
Crédit photo : © Perguillaume