Cédric Morançais le 14/12/2017
Dans la foulée du salon de l'automobile, les constructeurs investissent eux-mêmes les Champs-Elysées. Renault puis Citroën y ouvrent ce qui seront d'abord des concessions puis deviendront, au fil des années, des vitrines chargées de véhiculer l'image de ces marques auprès des millions de touristes qui parcourent l'avenue chaque année. Peugeot mettra plusieurs décennies avant de suivre le mouvement. Puis, plus récemment, des constructeurs étrangers y ouvriront également des showrooms : Mercedes en 1980, Toyota en 1998 et, enfin, le groupe Fiat en 2010.
Au début des années 2000, des rumeurs prêteront même au groupe Volkswagen la volonté d'investir les milliers de m² de l'ex Virgin Megastore pour y établir un showroom monumental.
L'automobile et les Champs Elysées, une histoire d'amour qui finit mal ? Il faut le croire car Mercedes et Toyota viennent, à quelques semaines d'intervalle, de déserter les lieux. Le 31 décembre, c'est le C-42, immeuble de verre occupé par Citroën depuis 1927, qui fermera, à son tour, ses portes. Officiellement, ces trois constructeurs prétextent une volonté de réorienter leur communication. La marque aux Chevrons a d'ailleurs confirmé vouloir ouvrir, d'ici à deux ans, une autre vitrine, ailleurs dans Paris.
On ne peut toutefois pas s'empêcher de voir dans ces fermetures le contre coup de loyers devenus exorbitants (celui de l'ex-emplacement Mercedes serait de 4 à 8 millions d'Euros par ans) mais aussi celui de la politique farouchement anti-voiture de l'actuelle équipe municipale. Cette dernière ne cache d'ailleurs pas sa volonté de réduire fortement, voire de supprimer, la circulation motorisée sur les Champs-Elysées. Des marques automobiles qui se mettent en avant sur une avenue piétonne, ce serait le comble.