Damien Hermenier le 20/07/2011
Le groupe américain Scuderi possède des bureaux à Boston et Francfort. Depuis plusieurs années, il travaille sur ce qu'il estime être « la plus grande révolution qu'ait connu le moteur à combustion interne en 130 ans ». Comme pour bon nombre de solutions technologiques, le principe de ce moteur n'est pas exactement nouveau. L'idée date de 1914. Mais les moyens de développement restreints de l'époque ne lui auront pas permis de survivre face au moteur à cycle Beau de Rochas. Aujourd'hui, l'informatique aidant, Scuderi dépoussière l'idée et s'en empare.
Son concept est celui du moteur à cycle divisé et allumage après le point mort haut. Il répartit les quatre temps d'un cycle de combustion standard sur deux cylindres appariés : le premier pour l'admission et la compression, le second pour la détente et l'échappement. Rendement et propreté de la combustion s'en trouvent améliorés. Ce bloc n'effectue qu'un seul tour de vilebrequin quand un moteur conventionnel en est à deux. Par ailleurs, il est censé se caractériser par des niveaux de couples supérieurs.
Aujourd'hui, PSA et Daimler seraient particulièrement intéressés, avec des études en interne déjà très poussées. Ce bloc (compatible avec essence, diesel, éthanol, biodiesel) diminuerait les consommations de 50 % et émissions de NOx de 80 %. Avec une production facile à mettre en œuvre puisque l'ensemble reste proche des mécaniques conventionnelles, la mise en place d'un tel système aurait également l'avantage d'un coût réduit pour les constructeurs.