Cédric Morançais le 01/07/2021
Confronté à l'augmentation des ventes de voitures électriques et hybrides, l'Etat doit se montrer moins généreux s'il veut que le système du bonus/malus revienne à l'équilibre. En effet, l'année dernière, la balance a plongé très largement dans le rouge, avec un déficit de 214 millions d'euros. La raison en est simple : lassés d'être taxés, les automobilistes français se sont détournés des modèles soumis à un malus écologique. Ce dernier n'a rapporté « que » 477 millions d'euros en 2020, tandis que les ventes de modèles « propres » s'envolaient.
Provisoirement gonflé à 7 000 €, le bonus maximal, qui touche les voitures électriques facturées moins de 45 000 €, revient à son niveau précédent, à savoir 6 000 €. Les électriques valant entre 45 000 € et 60 000 € profitent toujours d'une aide de 3 000 € et celles qui sont encore plus chères n'on droit à aucun coup de pouce.
Concernant les hybrides rechargeables, le montant versé par l'Etat est divisé par deux, de 2 000 € à 1 000 €. Attention, il faut que la valeur de l'auto concernée soit inférieure à 50 000 €. Au-delà, aucune aide n'est accordée. Il serait d'ailleurs bon de s'interroger sur le véritable effet incitatif de ce coup de pouce lorsque l'on sait que l'hybride rechargeable la moins chère du marché, le Renault Captur E-Tech plug-in 160 ch Zen, est affiché à 32 250 €. L'aide de l'Etat ne correspond donc qu'à 3% de son prix.
Enfin, le bonus accordé aux voitures à hydrogènes passe de 3 000 € à 2 000 €. Là encore, il s'agit d'une part infime du prix de vente de ces autos et cela n'a sans doute aucune influence sur le choix des très rares clients (le nombre de Hyundai Nexo et de Toyota Mirai immatriculées en France en 2020 se compte sur les doigts de la main).