Vincent Desmonts le 27/01/2011
Rappelons que l'Aston Martin Cygnet est dérivée de la minicitadine Toyota iQ, dont elle reprend intégralement les éléments mécaniques, dont le moteur 1,33 litre de 98 ch, associé au choix à une transmission manuelle ou automatique CVT. Mais la Cygnet se distingue de l'iQ par ses tarifs autrement plus élitistes : comptez 38 000 € en prix de base, et jusqu'à... 48 000 € pour la série limitée « Launch Edition » disponible en blanc ou noir, et livrée avec un set de bagages sur mesure !
Rassurez-vous, le supplément de prix est justifié, sinon compensé, par un copieux travail de personnalisation esthétique. Aston Martin ne s'est pas contenté de changer les logos, mais a retravaillé le style extérieur. Dans l'habitacle, les matériaux « cheap » de l'iQ laissent place à des plastiques plus soignés et à un odorant cuir appliqué en abondance. Les sièges avant sont spécifiques, et l'équipement ultra-complet. Enfin, côté coloris et harmonies intérieures, le choix sera large.
Reste qu'une question se pose inévitablement : Aston ne risque-t-il pas de dévaluer son image de marque en s'aventurant sur le marché des microcitadines avec ce produit « made in Japan » ? À ceci, les responsables de la marque opposent la volonté de conserver une production limitée (environ 1 500 exemplaires par an pour le monde entier), afin de préserver un peu d'exclusivité, tout en maintenant des valeurs résiduelles élevées sur le marché de l'occasion (selon le bon vieux principe du « ce qui est rare est cher »).
D'un point de vue stratégique, la Cygnet devrait permettre à Aston Martin d'abaisser ses émissions moyennes de CO2, évitant ainsi de payer de coûteuses pénalités, tout en dégageant de l'argent frais pour faire évoluer la « vraie » gamme. La Cygnet bouée de sauvetage d'Aston ? Voilà qui devrait convaincre jusqu'aux plus réticents !