La lauréate des 24H du Mans 1965 bientôt présentée aux enchères

L'histoire de Ferrari au Mans est faite de hauts et de bas. Le constructeur italien a dû attendre l'édition 2023 des 24 Heures du Mans pour renouer avec le succès dans la Sarthe, après 58 ans de disette. Lors de l'édition du Centenaire de l'épreuve mancelle, l'Hypercar 499P emmenée par Alessandro Pier Guidi, Antonio Giovinazzi et James Calado, permettait en effet à Ferrari de renouer avec le succès au classement général d'une épreuve qu'il n'avait plus remporté depuis 1965.

Cette année là, une 250 LM distribuée par Luigi Chinetti Motors et engagée par le North American Racing Team (NART), remportait la 33ème édition des 24 Heures du Mans grâce au duo formé par Masten Gregory et Jochen Rindt. C'est ce châssis 5893, le sixième châssis 250 LM assemblé par Ferrari (sur 32 au total), qui sera proposé à la vente par RM Sotheby's dans le cadre de la semaine de Rétromobile (4 et 5 février).

Plusieurs apparitions au Mans et à Daytona

L'édition 1965 des 24 Heures du Mans promet aux spectateurs un duel Ferrari-Ford, via leurs modèles 330 P2 et GT40. Mais les voitures officielles des deux constructeurs manquent de fiabilité, et leurs abandons successifs laissent finalement le champ libre aux écuries privées dans la course à la victoire. Et plus précisément de l'écurie Francorchamps du Belge Jacques Swaters, et du NART, dont les 250 LM respectives dominent les débats.

Les deux sportives italiennes vont se livrer une superbe joute avant que la voiture de l'équipe belge ne soit victime d'un déchapage, offrant ainsi une position de leader à Gregory et Rindt, qu'ils ne quitteront plus jusqu'au drapeau à damier.

Après ce succès et une révision complète, cette 250 LM est alignée en février 1966 aux 24 Heures de Daytona cette fois avec Masten Gregory et David Piper, mais un accident met un terme à leurs espoirs de bien figurer. Puis en septembre 1968 le châssis 5893 effectue son grand retour au Mans, toujours avec Masten Gregory, mais épaulé cette fois par Charlie Kolb. Là encore, un accident mettra un terme à ses évolutions en piste. Enfin en 1969, le NART alignera sa 250 LM au Mans pour Sam Posey et Teodoro Zeccoli, qui se classeront finalement 8ème de l'épreuve.

Après une dernière apparition aux 24 Heures de Daytona 1970, ponctuée par une 7ème place (avec Luigi Chinetti Jr. et Gregg Young aux commandes), la 250 LM est acquise par l'Indianapolis Motor Speedway Museum auquel elle appartient toujours aujourd'hui.

Cette 250 LM qui dispose encore de son bloc Tipo V-12 original, sera proposée aux enchères pour la première fois de son histoire en février prochain. Elle pourrait voir son prix de vente dépasser les 25 millions d'euros.

Crédit photos : RM Sotheby's