Samuel Morand le 31/08/2020
Deux modèles liés par un même personnage, le pilote Albert Divo, qui en 1928 et 1929 remporta à deux reprises la Targa Florio au volant d'un châssis Bugatti Type 35, succédant ainsi au palmarès de l'épreuve à Meo Costantini qui s'y imposa en 1925 et 1926, et à Emilio Materassi, lauréat de l'édition 1927, tous deux également victorieux avec des châssis Bugatti.
La Bugatti Type 35 a rapidement fait le succès de la marque française sur les circuits, grâce à ses performances et à sa fiabilité. Animées par un bloc 8 cylindres équipé de deux carburateurs et associé à un embrayage multidisque, ses premières versions disposaient d'une puissance d'environ 95 ch qui leur permettait de filer à 190 km/h en pointe. La Type 35B propulsée par un bloc 8 cylindres 2.3 litres, allait ensuite disposer de 140 ch grâce à la présence d'un compresseur, puissance autorisant alors des pointes à 215 km/h.
La Bugatti Divo présentée en 2018 par le constructeur tricolore, a pour sa part été baptisée en l'honneur du pilote français qui défendit les couleurs de la marque entre 1928 et 1933, après avoir notamment piloté pour Sunbeam, Talbot-Darracq et Delage. Développée autour du modèle Chiron et proposée en édition limitée (40 exemplaires facturés 5 millions d'euros l'unité), la Divo arbore une carrosserie spécifique sous laquelle elle embarque le bloc W16 8.0 litres de 1 500 ch et 1 600 Nm qui lui permet notamment de filer à 380 km/h en vitesse de pointe (limitée électroniquement).
« La Divo est d'ores et déjà un jalon dans les 110 ans d'histoire de Bugatti », déclare Stephan Winkelmann, le président de Bugatti. « Avec la Divo, Bugatti entre dans une nouvelle ère de la construction automobile moderne. C'est un chef-d'œuvre individualisé de l'artisanat automobile, une légende en devenir. »
Les premiers exemplaires de la Bugatti Divo ont déjà été livrés à leurs propriétaires, et le reste des quarante modèles promis à la production seront achevés avant la fin du premier trimestre 2021.