Vincent Desmonts le 29/03/2017
Aujourd'hui, PSA va (beaucoup) mieux. Les nouveautés cartonnent (le SUV Peugeot 3008, élu voiture de l'année, en tête), les finances sont assainies et l'horizon s'est éclairci. PSA s'est même payé le luxe d'engloutir Opel/Vauxhall, la branche européenne de General Motors. Une acquisition à haut risque, mais qui prouve la confiance retrouvée de l'exécutif du groupe, mené par son bouillant président Carlos Tavares.
Du coup, l'État a décidé de se désengager. Une manière de saluer l'effort de redressement accompli, mais surtout de récupérer de l'argent frais. Et avec intérêts ! Car la puissance publique, une fois n'est pas coutume, aura fait un investissement judicieux : si les 13 % détenus par l'État valaient 800 millions d'euros en 2014, ils sont aujourd'hui valorisés à 1,92 milliards d'euros, soit une plus-value de 1,12 milliard.
Afin de ne pas bousculer le fragile équilibre de l'actionnariat, l'État n'a cependant pas revendu ses parts sur les marchés, mais à la Banque publique d'investissement (BPI), qui réinvestira les fonds dans d'autres entreprises innovantes. Indirectement, le secteur public restera donc un actionnaire de référence de PSA. Mais pour combien de temps ?