GM, Opel : le grand sauve qui peut !
Vincent Desmonts le 02/06/2009
Entre crise économique et volontarisme affiché par les gouvernements, les constructeurs se restructurent à marche forcée ! De grandes manœuvres comme on en a vu rarement dans l'histoire de l'industrie automobile.
Rongé par 172 milliards (!) de dollars de dettes, placé en faillite selon la règle du Chapitre 11, General Motors vient purement et simplement d'être... nationalisé ! Le pays de la libre entreprise vient en effet de prendre 60 % du capital de GM, mais l'administration Obama promet de ne pas influer sur la gestion quotidienne du constructeur. La Maison Blanche apportera 30 milliards de dollars de financement – en plus des 19 milliards déjà versés – pour sauver GM et les quelques 100 000 emplois directs que le géant conserve aux États-Unis. Promis, juré, le gouvernement se retirera du capital de GM dès que ce dernier sera tiré d'affaire. Mais bien malin qui saura prédire quand le constructeur pourra rebondir dans un marché qui reste toujours incertain, tant à court qu'à moyen terme.
Mêmes incertitudes concernant la filiale européenne de GM : le gouvernement allemand vient d'approuver le rachat d'Opel par le canadien Magna, allié pour l'occasion à une banque russe. Magna a été préféré à Fiat car son projet préservait un maximum d'emplois en Allemagne. Mais ce spécialiste de l'assemblage de modèles et la fabrication de pièces ne possède aucune expérience de la gestion d'un projet automobile entier.
Le sort de Chrysler, désormais officiellement propriété de Fiat, apparaît finalement presque enviable...