Vincent Desmonts le 03/06/2019
Sauf que FCA ressemble de plus en plus à une coquille vide. Lancia a déjà disparu corps et biens, tandis que Fiat reste ultra-dépendant de la 500 et de ses dérivés. Alfa Romeo est toujours convalescent, tandis que la marque Chrysler est en voie d'extinction. Au final, seuls Jeep et les pick-ups RAM se portent bien. Mais l'avenir apparaît sombre, car FCA est très en retard sur les technologies du futur comme l'électrification ou la voiture autonome.
Mais ce n'est pas tout : la capitalisation boursière de FCA étant plus importante que celle de Renault, ses actionnaires recevront un dividende de 2,5 milliards d'euros en compensation. Dividende qui viendra s'ajouter à ceux déjà versés suite à la vente de Magneti-Marelli. Les actionnaires de FCA sont donc très choyés. Plus que le budget R&D du groupe ! Le problème, c'est que la capitalisation de Renault est, à l'inverse, largement sous-évaluée par rapport aux actifs.
Bref, l'intérêt de l'opération pour Renault apparaît pour le moins limité. Pour autant, la nouvelle direction pourrait se laisser tenter, afin de faire évoluer les rapports de force dans l'Alliance au détriment de Nissan, qui s'est rebellé ces derniers mois dans l'affaire Ghosn. Quel choix fera Renault ? Réponse dans les prochaines heures...