Vincent Desmonts le 27/07/2018
Cette fois-ci, les constructeurs ne sont pas accusés d'avoir minoré leurs émissions (de CO2 en l'occurrence), mais au contraire de les avoir... gonflées ! Selon le rapport de la Commission, l'objectif pour ces marques (jamais nommées) serait de peser sur les décisions concernant les normes émissions de CO2 qui seront rendues obligatoires aux horizons 2025 ou 2030, en partant d'un niveau de référence exagérément haut. L'objectif de la Commission est d'obtenir une baisse de 15% en 2025, et de 30% en 2030 par rapport aux niveaux d'émissions actuels.
Les constructeurs profiteraient justement du passage au nouveau protocole d'homologation WLTP (qui entraîne mécaniquement une hausse des émissions de CO2 mesurées) pour alourdir la note. Or, selon des mesures indépendantes réalisées par la Commission, "y a bien eu des écarts entre les valeurs déclarées et mesurées".
Du côté des constructeurs, on réfute ces accusations : Volkswagen, BMW ou encore PSA ont indiqué ne pas artificiellement gonfler leurs mesures, tout en soulignant qu'une telle politique serait problématique vis-à-vis des clients (le niveau de CO2 étant une base fiscale dans bien des pays européens, à l'image du malus écologique en France).
La Commission européenne finira-t-elle par nommément désigner les constructeurs fautifs ? On devrait le savoir très vite...