Loïc Bailliard le 01/04/2010
Après avoir engagé une Audi TT-S sans pilote à la course du Pikes Peak, l'université souhaitait grimper d'un cran dans la dématérialisation de la conduite. Mais plutôt que de laisser le véhicule s'auto-piloter, les chercheurs ont décidé de travailler sur le pilotage à distance. Ils ont notamment utilisé les travaux de chercheurs français du LIMSI (Laboratoire d'Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l'Ingénieur, dépendant du CNRS) sur le projet SACARI (Supervision of an Autonomous Car by an Augmented Reality Interface).
Cependant, plus qu'un simple projet de recherche, Stanford souhaite véritablement amener la technologie au grand public. Ils se sont donc associés au studio de développement Simbin (responsable entre autre des jeux GTR et GT Legends) afin de créer un jeu vidéo !
Baptisé Drone Racers, celui-ci entre aujourd'hui dans sa phase de test nous apprend le magazine américain Wired. Une poignée de privilégiés a été sélectionnée et a reçu une version beta de Drone Racers ainsi qu'un casque de réalité virtuelle « Z800 3D Visor ».
Ainsi équipés, les joueurs peuvent participer, pour l'instant à des heures prédéfinies et seul en piste, à des séances de test sur des surfaces privées près de Stanford. Ces tests incluent des accélérations et freinages, des séances de slalom et d'autres manoeuvres basiques. La voiture choisie pour recevoir les équipements de contrôle à distance est une VW Golf, Stanford ayant un partenariat avec le groupe allemand.
Simbin espère pouvoir lancer le jeu en 2012. L'utilisation d'un casque de réalité virtuelle ainsi que d'un volant sera obligatoire afin de jouer. Le studio espère réunir un parc conséquent de voitures sur des circuits à travers le monde. A des dates prédéfinies, les joueurs pourront réserver une piste comme le Nürburgring et enchainer les tours, expérimentant ainsi les véritables lois physiques du pilotage. Si les courses auront le mérite de ne mettre la vie de personne en danger, Simbin rappelle que contrairement aux simulateurs habituels, les ravitaillements et changements de pneus devront être anticipés. « On ne veut pas avoir à aller chercher des joueurs à l'autre bout du circuit toutes les 10 minutes », note avec humour le communiqué.
En tout cas, vivement 2012, et d'ici là, joyeux 1er avril !