Creative Workshop : le passé recomposé

Quelques 6 000 heures de travail plus tard, la "Sport Special" était née et, comme le dit le directeur de l'atelier : "elle serait à sa place sur une grille de départ, entre une Aston Martin DBR1 et une Ferrari TR60". Mais, comme il l'ajoute lui-même, "elle aurait un avantage certain face à cette concurrence". Car sous la carrosserie faite main (selon la tradition italienne "Superleggera") et le châssis tubulaire, se cache un V12 BMW de 6 litres qui ne manque pas de souffle : les 450 chevaux et 650 Nm de couple permettraient à la Sport Special de se propulser de 0 à 100 km/h en seulement 3,6 secondes ! Clairement, ça ne rigole pas à bord de la bête, surtout qu'aucune assistance n'est proposée. Un pilote, une machine sans filet : on est bien dans les années 60 !

C'est toutefois au niveau des petits détails que la Sport Special montre toute sa démesure. Afin de fournir un écrin le plus authentique possible, les artisans du Creative Workshop ont été se fournir chez tous les grands noms de la construction italienne des années 60, poussant jusqu'à employer les même machines que celles utilisées pour ses illustres ancêtres. Interrupteurs Magneti Marelli, cadrans Veglia, volant Nardi et, bien sur, jantes à rayon Borani : rien n'a été négligé.

Fruit d'une commande spéciale, la Sport Special ne fera pas l'objet d'une série et il y a fort peu de chances de la croiser un jour. C'est un simple coup de folie, l'oeuvre d'un artisan qui, en plus de nous transporter dans le temps, nous rappelle que artiste et artisan proviennent bien du même mot.